Algérie

Les magouilles d'ArcelorMittal



Qui a dit que le dossier ArcelorMittal Algérie est bouclé avec le départ du partenaire indien après quinze années de gestion directe du Complexe Sidérurgique El Hadjar (CSEH) ainsi que d'autres unités dont celles des mines de fer de Ouenza et Boukhadra à Tébessa' Apparemment, ce n'est pas l'affaire de l'actuel DG de la société Complexe Sidérurgique El Hadjar ChemsEddine Maatallah.Ce responsable est pratiquement injoignable aux différents numéros qu'il a communiqués. Absent au téléphone, il l'est également sur sa messagerie. Ce qui lui permet d'éviter d'avoir à répondre à la situation actuelle prévalant au complexe. Cette question et plusieurs autres font depuis quelques semaines la une des discussions de plus de 5300 salariés. Particulièrement du côté d'anciens cadres toujours en poste dans l'une ou l'autre des unités de production et d'approvisionnement de matières premières. Et si, depuis l'avènement des deux équipes (DG/Syndicat) les structures du CSEH notamment le Haut-Fourneau, fonctionnent avec des hauts et des bas, il n'en est pas de même à l'approvisionnement en coke du Haut-Fourneau et des matières premières nécessaires au fonctionnement ou à la réfection, réhabilitation et remise en production des autres installations comme les laminoirs. D'où les inquiétudes généralisées des salariés et même des citoyens.
Chacun se pose la question sur le refus catégorique de communiquer de l'actuelle direction générale. Ce refus a permis à des anciens sidérurgistes de révéler que cette pratique avait permis au partenaire indien ArcelorMittal de flouer durant quinze années l'Algérie. Il l'a fait avec la complicité de certains anciens cadres et syndicalistes. Il a réussi à imposer le black-out sur les activités autres que celles qu'il faisait paraître sur son condensé de communiqués «Le sidérurgiste». Le refus de l'actuelle DG CSEH de communiquer confirme continuellement la formule «inscrit aux abonnés absents». Il pourrait être à l'origine d'une autre filouterie financièrement préjudiciable à l'Algérie. Il faut en effet savoir que durant ses quinze années de présence sur le sol algérien, ArcelorMittal Algérie a pompé tout ce qui pouvait l'être du patrimoine algérien. Du complexe Sidérurgique El Hadjar à Ouenza en passant par Boukhadra, il a tout pris. Il ne s'est pas suffi à cette action.
Il a également rendu inutilisable des installations de production de matière première comme la cokerie. Mise à l'arrêt depuis octobre 2009, cette unité a été depuis mise au rebut. Un engagement pris par les membres de l'expertise, paraphé par les deux autres partenaires à l'époque, signifiait l'arrêt de la cokerie et la mise au chômage technique des 320 travailleurs qui y exercent avec redistribution des tâches tout en conservant les avantages et les primes de poste. Pour le fonctionnement des installations du complexe, ArcelorMittal avait décidé de recourir à l'importation de ses besoins en coke auprès d'une unité ArcelorMittal à l'étranger à 3 fois le prix appliqué sur le marché international. La mise à sac de la sidérurgie algérienne par le groupe mondial du fer et de l'acier s'est poursuivie.
Elle a gagné d'autres unités de production comme l'Aciérie à Oxygène, les laminoirs et bien d'autres étroitement liées à la production du fer et de l'acier. D'où ces accusations de sabotage délibérée des installations du CSEH et la volonté de l'Indien d'imposer aux Algériens de rebuter la totalité de leurs capacités de production sidérurgique au profit des fournisseurs étrangers. Malgré les preuves formelles de cette pratique, les autorités algériennes semblent s'être satisfaites du départ d'ArcelorMittal le 7 août 2016 même.
Cela avait nécessité 900 millions de dollars pour la réhabilitation des installations de production. Il reste que deux années après, rien n'a été fait pour l'ouverture d'une enquête sur les sabotages dont s'est rendu auteur le leader mondial de la sidérurgie. Alors que tout un chacun s'y attendait pour déterminer avec exactitude les dégâts causés et les fonds nécessaires pour leurs réparations, c'est toujours le silence. Tout autant d'ailleurs qu'auprès du Conseil d'administration du groupe algérien Mittal. A ce jour, cette institution n'a toujours pas inscrit à l'ordre du jour de ses réunions l'entame d'une démarche dans le sens de la création d'une commission d'enquête parlementaire. A moins que?
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