Le 9 novembre
prochain, le Congrès maghrébins au Québec (CMQ) lancera son réseau IT, avec
pour mission de «regrouper des professionnels et étudiants spécialisés dans ce
domaine en vue d'élargir leur réseau et échanger leurs expériences et
opportunités d'affaires et d'emploi». Réseautage et
opportunité d'affaires sont au menu. A terme, le réseau pourrait constituer un
pont entre le Québec, le Canada et les pays du Maghreb.
Chaque année, la
province canadienne du Québec accueille en moyenne 10.000 nouveaux immigrants
originaires des trois principaux pays du Maghreb. Loin d'être une immigration
subie comme on le voit avec les pays européens, celle-ci est choisie et
sélectionnée. Elle répond à des critères clairement définis par les stratèges
de la province francophone et participe d'une manière significative à combler
un déficit démographique évident et une pénurie en main-d'Å“uvre toujours
présente et, bien sûr, à l'essor et le maintien de la langue française en
Amérique du Nord.
De cette masse
d'immigrants, une grande partie détient des diplômes ou a une expérience ou
expertise dans le domaine des technologies de l'information. Rien de surprenant
puisque les différentes politiques d'immigration se basent sur les emplois en demande. Certes, une sélection ne garantit pas
automatiquement un emploi dans les IT ou autre, mais elle ouvre une opportunité
que chacun pourrait saisir.
Quoi de plus
normal, alors, que les leaders de cette communauté se recrutent dans le domaine
des IT. Après avoir créé, en 2009, le Congrès maghrébins au Québec (CMQ), des
immigrants originaires de cette région passent à la vitesse supérieure et
lancent le 9 novembre prochain le réseau IT affilié à ce regroupement. Il se
donne pour mission de «regrouper des professionnels et étudiants spécialisés
dans ce domaine en vue d'élargir leur réseau et échanger leurs expériences et
opportunités d'affaires et d'emploi». Dans l'entourage du Congrès maghrébin, on
essaie d'éviter que ce regroupement soit perçu comme un club de recherche
d'emploi quoique celle-ci soit inhérente à ce genre de rencontre. On ne veut
pas susciter des attentes chez d'éventuels demandeurs d'emploi. Le chômage
reste élevé chez les Maghrébins du Québec (28%). Une situation paradoxale, quand
on voit que le gouvernement de la province organise des missions jusqu'en
France afin de recruter des compétences pour pallier le manque de main-d'Å“uvre
dans les IT. Selon toute vraisemblance, les raisons de cet état de fait sont à
chercher dans les critères subjectifs de recrutement. Quoi qu'il en soit, le
CMQ semble ne pas se laisser glisser vers des démarches non productives et
prend le taureau par les cornes. On n'est jamais mieux servi que par soi-même, particulièrement
en Amérique du Nord. Au CMQ, on affirme aussi que, dans toute cette démarche, l'objectif
de réaliser des affaires dans les pays du Maghreb n'est pas perdu de vue.
L'idée de ce
réseau est relativement récente et a bénéficié d'une dynamique qu'a pu impulser
une compagnie québécoise de fourniture de services et produits informatiques, EBR,
fondée il y a une vingtaine d'années par le Marocain, Mohamed El Khayat. Arrivé au Canada avec juste 400 dollars dans les
poches et un diplôme en informatique, El Khayat est
maintenant à la tête d'une compagnie dont le chiffre d'affaires atteint les 45
millions de dollars.
Bien que n'ayant
pas la tête dans les nuages, EBR fera bénéficier les participants à la réunion
de lancement d'une présentation sur le Cloud Computing
selon IBM.
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Posté Le : 02/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abou Nabil
Source : www.lequotidien-oran.com