Cette période de l'année est une véritable aubaine pour les commerçants qui voient leurs chiffres d'affaires grimper en flèche.
Décidément, le mois de Ramadhan est devenu de nos jours synonyme de dépenses et d'achats inconsidérés. Les deux premières semaines, les gens se sont rués sur les produits alimentaires, cette année, dont les prix, mis à part ceux des viandes qui se sont envolés, ont connu une certaine stabilité. Maintenant que nous entamons les dix derniers jours de ce mois sacré, la plupart des marchands se sont reconvertis. Le créneau le plus porteur actuellement concerne les vêtements pour enfants. Il suffit de faire un tour du côté des magasins de prêt-à-porter, situés à Sidi Mabrouk supérieur pour s'en rendre compte. Ces magasins, parmi les plus fréquentés de la ville, ne suffisent pas pour accueillir tous ceux qui viennent faire leurs achats en prévision de l'Aïd et la rentrée scolaire, qui, hasard du calendrier, coïncident cette année. « C'est comme ça depuis la deuxième semaine du Ramadhan. Il y a beaucoup de clients et nous sommes obligés de demander aux gens d'attendre dehors pour permettre aux autres qui sont à l'intérieur de faire leurs achats dans de bonnes conditions », souligne le propriétaire d'un magasin entre deux réponses à des clients.Les autres employés sont débordés. Pas une minute de répit. « Ça dure toute la journée et une grande partie de la soirée, on est obligé de faire vite pour satisfaire nos clients », explique le propriétaire. Au centre-ville, c'est le même spectacle. Les magasins de vêtements pour enfants sont littéralement assaillis depuis les premières heures de la matinée. Une véritable aubaine pour ces magasins qui voient leurs chiffres d'affaires grimper en flèche. « Nous travaillons de 10 h à 17 h et de 21 h à minuit sans relâche. Il y a toujours des clients dans les magasins. Nous avons des clients des villes avoisinantes qui viennent faire leurs achats à Constantine », explique le gérant d'un magasin situé sur le boulevard Belouizdad. Il est 21 h, une dizaine de femmes, accompagnées parfois par des enfants, sont là et attendent d'être servies. « Je suis venu acheter une tenue pour mon fils. C'est la deuxième fois que je viens dans ce magasin », explique rapidement une mère de famille. En face, les employés aident les clientes à choisir des vêtements ou des chaussures.« Il y a des gens qui viennent pour acheter la tenue de l'Aïd. D'autres font des achats pour toute l'année surtout lorsqu'ils trouvent des articles bon marché et de bonne qualité. Ils en profitent. En moyenne, une tenue pour l'Aïd revient entre 4 000 et 5 000DA, chaussures comprises. Certains clients dépensent plus, d'autres moins, ça dépend des moyens financiers de chacun », ajoute le même gérant. Pour le chiffre d'affaires réalisé au cours de cette période, notre interlocuteur préfère répondre par un large sourire. « Je n'ai pas de chiffres en tête. On vend beaucoup d'articles, plus que les mois précédents et les mois à venir », affirme-t-il. Quelques mètres plus loin, sur le même boulevard Belouizdad, un magasin pour enfants grouille de monde. « Il n'y a pas de motif de grande satisfaction. Nos marges sont réduites à cause de la concurrence. Nous travaillons beaucoup durant le Ramadhan, mais après vient la période des vaches maigres pendant plusieurs mois », tempère le propriétaire du magasin qui accueille surtout une clientèle aux revenus moyens. Pour les petites bourses, des produits bas de gamme sont proposés à des prix défiant toute concurrence sur les marchés situés dans la périphérie de la ville, notamment à El Khroub, Hamma Bouziane ou bien à la nouvelle ville Ali Mendjelli, alors que ceux qui cherchent des produits de luxe se rendent dans les nouveaux magasins ouverts ces derniers temps un peu partout à travers la ville.
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Posté Le : 11/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : F. Raoui
Source : www.elwatan.com