Algérie

Les MAE de la ligue proposent le départ de Bachar Al-assad Quand le Qatar dicte la politique arabe



Les MAE de la ligue proposent le départ de Bachar Al-assad                                    Quand le Qatar dicte la politique arabe
Mettant en avant l'argument de 'l'effusion de sang", la préservation de 'l'unité de la Syrie" et la garantie d'une 'transition pacifique du pouvoir" dans ce pays, les chefs de la diplomatie arabes ont pressé Bachar al-Assad de renoncer au pouvoir.
Même si l'unanimité n'y est pas, à cause des réserves émises par un des pays membres de son Conseil ministériel, probablement l'Algérie, la Ligue arabe, toujours sous l'influence du Premier ministre du Qatar, a fait, dimanche soir, une offre de 'sortie honorable", pour le président syrien et sa famille en échange de sa démission, avec un scénario à la libyenne.
Mettant en avant l'argument de l'arrêt de 'l'effusion de sang", la préservation de 'l'unité de la Syrie" et la garantie d'une 'transition pacifique du pouvoir" dans ce pays, les chefs de la diplomatie arabes ont pressé, dimanche à Doha, la capitale qatarie, le président syrien Bachar al-Assad de renoncer au pouvoir dans les meilleurs délais en échange d'une sortie 'sûre" pour lui et sa famille. Comme il fallait s'y attendre, Damas a rejeté par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères cette proposition en déclarant que 'nous sommes désolés que la Ligue arabe se soit abaissée à ce niveau envers un pays membre de cette institution. Cette décision revient au peuple syrien qui est le seul maître de son sort". Pour en revenir à la proposition, c'est bien sûr le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassam Al-Thani, qui en a fait l'annonce aux journalistes en assurant qu''il y a une entente sur une démission rapide du président Bachar al-Assad pour une sortie sûre". Certes, il y a entente, car la majeure partie des pays composant le Comité ministériel de la Ligue arabe sur la Syrie sont acquis à la politique du Qatar et de l'Arabie Saoudite, qui sont les nouveaux chefs de file de la Ligue arabe, maintenant que l'Egypte n'est plus que l'ombre d'elle-même sur la scène internationale depuis le départ de Hosni Moubarak, mais il n'y a pas unanimité. En effet, cheikh Hamad Ben Jassam Al-Thani a indiqué qu'un seul pays membre de la Ligue arabe avait émis des réserves sur la position adoptée par les participants aux discussions à Doha. Il ne faut pas être un grand clerc pour deviner que cela ne peut être que l'Algérie, laquelle demeurant fidèle à sa position syrienne depuis le début, a émis des réserves sur les nouvelles démarches de la Ligue arabe, parmi lesquelles celle appelant à mettre en place un gouvernement de transition. 'L'opposition et l'ASL sont appelées à former un gouvernement d'unité nationale", a ainsi déclaré le Premier ministre qatari. Les ministres arabes ont affirmé dans leur communiqué final que ce gouvernement, qui aura à 'favoriser une transition pacifique", doit 'rassembler les forces de l'opposition en Syrie et à l'étranger" ainsi que 'l'autorité nationale de facto", sans toutefois préciser ce qu'ils entendent par autorité 'de facto".
Par ailleurs, Cheikh Hamad a exhorté le président Al-Assad à prendre une décision 'courageuse" pour sauver son pays. 'Il peut arrêter les destructions et les tueries en prenant une décision courageuse", a-t-il martelé. Ceci étant, les pays membres de la Ligue arabe ont appelé l'ONU à modifier le mandat de l'émissaire international en Syrie, Kofi Annan, pour que sa mission soit axée sur le départ de Bachar al-Assad et une transition pacifique du pouvoir. Le Premier ministre du Qatar et le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi ont été chargés de se rendre à Moscou et à Pékin pour exposer les conclusions de la réunion de Doha aux dirigeants de Russie et de Chine, alliées de Damas, qui ont usé de leur veto au Conseil de sécurité de l'ONU à trois reprises pour bloquer des résolutions prévoyant des sanctions contre le régime de Bachar al-Assad. Parallèlement, les pays arabes vont demander une réunion extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU pour la création en Syrie de 'zones de sécurité" et 'des couloirs humanitaires" notamment. À signaler que les ministres ont décidé d'allouer, par le truchement de la Ligue arabe, une aide de 100 millions de dollars aux réfugiés syriens.
M T


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