En collusion avec Louis Nuer, l'adjoint spécial faisant office de maire, mon grand-père, ils votaient, à l'occasion, pour les radicaux. Ils étaient des progressistes sans le savoir. Quand l'envie leurs prenait, particulièrement au jour de l'an, ils vous recevaient à bras ouverts dans leurs pénates. La femme vous traitait comme un coq en pâte. Leurs logis étaient simples, comme l'ensemble des autres maisons du village, construits sur un même modèle carré, avec un grand couloir rectiligne desservant salle à manger et cuisine sur la droite, puis les chambres sur l'autre côté. Les auteurs de ces bicoques, plus maçons qu’architectes, en avaient été deux italiens : Guido Canova et « monsieur » Gibello ; ce dernier habitait dans la maison voisine de celle d'Uldéric Millet. Je n'ai jamais connu le prénom de « monsieur » Gibello, ni celui de son épouse, la toute simple « madame Gibello ». Voilà décrit tout le quartier orientale de mon village, qui ne comportait que trois « feux » dont ceux de deux agriculteurs exploitant leurs misères heureuses.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/11/2011
Posté par : chaouibani
Ecrit par : Jacques Arena
Source : personnelle