Algérie

Les lycées paralysés de nouveau


Une grève qui intervient au moment où le Cnapeste de la wilaya de Tizi Ouzou peine à mobiliser ses troupes qui ont désormais pris une autre direction.En plus de la grève, un sit-in de protestation a été
observé, durant toute la matinée d'hier devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou où des prises de parole ont été enregistrées. Hier encore, le secteur de l'éducation a été perturbé, voire paralysé dans plusieurs localités suite à l'appel lancé par l'intersyndicale du secteur de l'éducation regroupant cinq syndicats. Les élèves, ayant à peine renoué avec les bancs de l'école, ont de nouveau été contraints de rebrousser chemin dès leur arrivée dans leurs établissements scolaires respectifs à huit heures. La grève a été notamment massivement suivie dans tous les lycées du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou, a-t-on constaté. On ne peut pas toutefois dire que la grève a été massivement suivie dans toute la wilaya de Tizi Ouzou. C'est au chef-lieu de wilaya qu'il y a plus d'adhésion à cette première des deux journées de protestation (hier et aujourd'hui).
Les lycées Amirouche, Fadhma Nsoumer, Abane Ramdane, El Khansa, le nouveau lycée Amyoud ont été paralysés à 95% par cette grève. D'ailleurs, les élèves qui se sont rendus le matin à leurs établissements scolaires respectifs n'ont pas tardé à «déguerpir» devant le spectre de la grève qui s'est dessiné de nouveau. Idem dans les CEM et les écoles primaires de la ville où des perturbations ont été notées. Dans les communes et autres chefs-lieux de daïras, la grève n'a été que partiellement respectée alors que dans une bonne partie des établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzu, tous paliers confondus, les enseignants ont tout simplement tourné le dos à cette énième action de protestation.
Par ailleurs, environ 500 enseignants des cycles primaire, moyen et secondaire ont observé un rassemblement de protestation devant l'académie au chef-lieu de wilaya. Le rassemblement n'a pas perturbé la circulation automobile, a-t-on constaté, puisque les manifestants ont occupé les trottoirs des deux côtés de la chaussée. Comme dispositif sécuritaire, il n'y avait qu'un véhicule de la police, stationné à une vingtaine de mètres du siège de la direction de l'éducation. En dépit de cette action de protestation, les services de l'académie ont fonctionné normalement durant toute la journée, mardi étant une journée de réception. Plusieurs banderoles ont été déployées à cette occasion où l'on pouvait notamment retrouver les slogans reflétant les principales revendications des travailleurs de l'éducation. Dans leurs prises de parole, les représentants des syndicats à l'instar du Satef, le Snte et l'Unpef se sont longuement étalés sur l'objectif de cette action de protestation. Les intervenants ont mis l'accent sur l'application des accords signés préalablement avec le ministère de l'Education nationale en 2016, lesquels, à ce jour, restent lettre morte. Le fait aussi que la retraite anticipée ait été supprimée est une source de mécontentement qui a été longuement exprimée, hier lors des prises de parole des délégués syndicaux.
Plusieurs autres revendications, demeurant en suspens ont été citées par les représentants des cinq syndicats autonomes ayant été à l'origine de la grève des deux journées d'hier et d'aujourd'hui. Une grève qui intervient au moment où le Cnapeste de la wilaya de Tizi Ouzou peine à mobiliser ses troupes qui ont désormais pris une autre direction après que des mises en demeure ont commencé à être envoyées aux enseignants grévistes, considérés désormais comme étant en situation d'abandon de poste.
Une posture qui les expose à une radiation définitive non seulement du secteur de l'éducation, mais de toute la fonction publique, a-t-on appris. Et c'est la réglementation qui prévoit ce genre de mesures en cas d'abandon de poste ou d'absence prolongée non justifiée.
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