Les lycéens s'insurgent

La grève nationale illimitée à laquelle a appelé le Cnapest depuis lundi dernier a paralysé les lycées de la région Sud de la wilaya de Tizi Ouzou.Auparavant, c'était la Coordination nationale des syndicats du même secteur qui avait organisé deux journées de grève. Les établissements des 3 cycles (primaire, moyen et secondaire) avaient connu de fortes perturbations.Les syndicats campent sur leur position et la tutelle n'a pas encore lâché du lest, malgré les multiples réunions organisées. Dans ce bras de fer engagé, les élèves, notamment ceux de terminale, sont pris en otages et assistent impuissants à l'amoindrissement de leurs chances de réussite à l'examen du bac. Les lycéens de Tizi N Tléta, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, que nous avons rencontrés, semblent découragés et angoissés. «Les responsables et les enseignants nous ont brisés avec cette grève. Nous continuons à subir les effets du bras de fer qu'ils se livrent, alors que le bac aura lieu dans 4 mois.Nous sommes les seuls perdants dans cette affaire», dira Amal, une lycéenne en classe terminale. Un autre candidat au bac ajoutera dans le même ordre d'idée : «La ministre et les syndicalistes doivent trouver rapidement une issue à cette crise car notre avenir en dépend.» Rappelons que des milliers de lycéens rejoignent chaque matin leurs établissements respectifs, mais repartent chez eux sans avoir suivi le moindre cours en classe. L'annonce du Cnapest de maintenir son mouvement de grève n'est pas pour arranger les choses.Le spectre de l'année blanche plane déjà ! Syndicats et tutelle sont invités à trouver un terrain d'entente dans les plus brefs délais, ne serait-ce que pour limiter les dégâts induits par la perturbation de la scolarité des élèves.