Algérie

Les lycéens ont marché hier à Oran «Nous refusons d'être des otages»



Après avoir marché, jeudi, sur la direction de l'Education, des centaines d'élèves des classes Terminales sont revenus à la charge, hier, avec comme point de chute la même direction de l'Education. Une seule revendication à la clef: faire pression sur le ministère pour la suppression de l'ensemble des cours et de toutes les matières inscrites pour le troisième trimestre. Ainsi, les lycéens, en provenance des quartiers ouest de la ville, ont occupé à eux seuls, la voie publique avant de se voir dispersés à hauteur de la sûreté de wilaya. Le même groupe s'est de nouveau formé pour prendre l'avenue Cheikh Abdelkader et puis celle du colonel Benabderezzak, avant d'arriver au rond-point de la wilaya. D'autres élèves arrivaient et déjà à 8h30, tous les espaces avoisinants à la direction de l'Education grouillaient, les élèves scandant des slogans portant leurs revendications. Les forces de l'ordre qui ont pris position n'ont pas eu à trop se déployer, car juste après l'entrée dans le bureau du secrétaire général de la direction de l'Education d'une délégation de tous les établissements présents, au nombre de 13, selon des sources concordantes, la foule a été dispersée. Approchés, certains élèves refusent d'être victimes d'un conflit entre le ministère et les enseignants; un conflit qui ne les concerne ni de loin ni de près. Si pour les enseignants, l'essentiel est de finir le programme quitte à le bâcler, les candidats au bac estiment que cela va compromettre leurs chances pour un examen aussi déterminant pour leur carrière. «Comment voulez-vous qu'on assimile des leçons qui nous sont remises soit sur CD ou polycopiées ou encore ces enseignants qui pour gonfler leur rendement se permettent de nous donner deux leçons durant une seule séance, sans exercices d'applications ?» Telle est la question que se posent ces lycéens. Aussi, estiment-ils qu'avec un retard d'abord de 3 semaines en novembre, puis d'un autre durant ce mois et avec en plus l'option de faire avancer la date du bac en raison du Mondial sud africain, prétendre terminer le programme serait une utopie, soutiennent ces mêmes élèves. Par ailleurs, ils considèrent que la solution préconisée afin de combler le retard à savoir l'annulation des vacances de printemps programmées à partir du 18 mars est injuste du fait que cette période devra, en principe, être consacrée aux cours de soutien.

 Rappelons que par rapport à la question des retards dans l'achèvement des programmes scolaires en raison des grèves récurrentes dans le secteur, le président de la fédération des associations de parents d'élèves a affirmé, récemment, qu'une commission nationale fera le point au courant du mois de mai prochain et que c'est à partir de ses conclusions que seront confectionnées les différentes épreuves des examens, à savoir: le baccalauréat, le BEM et le passage de 5e année primaire à la 1re. A signaler, enfin, que les protestataires semblent résolus à poursuivre leur mouvement jusqu'à l'obtention d'un engagement de la part du département ministériel de Benbouzid.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)