La décision a été une surprise pour les analystes qui ne s'attendaient pas à ce que l'Opep arrive à un accord.Dans le Financial Time, il est écrit que «certains des plus grands producteurs de pétrole au monde ont accepté de réduire la production, pour la première fois depuis huit ans», notant que «l'accord a surpris les marchés du pétrole qui croyaient qu'un consensus serait difficile à atteindre en raison des divisions entre l'Arabie saoudite et l'Iran, deux des membres les plus importants et les plus influents de l'Opep». La décision d'Alger «marque la première action, coordonnée, depuis 2008, pour soutenir les prix du brut» qui ont impacté négativement les économies des pays producteurs depuis leur chute qui a commencé il y a deux ans», a souligné le FT. The Times, qui a évoqué «un accord surprise», a relevé que les marchés ont bien accueilli la nouvelle avec les géants du pétrole en tête de classement Ftse 100. «Royal Dutch Shell et BP ont vu leurs prix augmenter respectivement de 5,2 pour cent et 4,3 pour cent au cours des échanges en fin de matinée et hier soir, le prix du Brent à New York a augmenté de 6%3», est-il noté. The Times relève que les négociations pour une action coordonnée, à Alger, ne se sont pas limitées aux membres de l'Opep, mais à d'autres grands producteurs non membres, comme la Russie. Au Daily Mail, des analystes du marché du pétrole ont jugé que l'accord «pourrait bien être un tournant important pour le secteur», et qu'il allait «probablement donner plus de confiance aux investisseurs à moyen et à long terme». The Independent a relevé que la décision a été une surprise pour les analystes qui ne s'attendaient pas à ce que les membres de l'Opep arrivent à un accord. «L'Opep a prouvé qu'elle avait encore du poids même à l'ère du schiste», a déclaré Phil Flynn, analyste principal en énergie à Futures Group, dans les colonnes du quotidien qui rapporte également des avis plus sceptiques. Dans The Guardian, des analystes ont évoqué un «engagement encore vague» et ont parlé d'une «tâche un peu difficile», quant à l'application de l'accord. «Il faudrait qu'il y ait un accord beaucoup plus rigoureux pour réduire la production et l'accord convenu provisoirement en Algérie est une acceptation», est-il soutenu.«L'accord de l'Opep de réduire la production est une surprise totale pour les marchés, mais il est à noter que le Brent n'a pas réussi à briser le niveau de 50 $ / baril», a écrit The Guardian. «La perspective d'une baisse de la production a probablement peu de chances de se matérialiser dans les semaines à venir», tempéraient les analystes de Saxo Banque. «Avant de tirer des conclusions hâtives, il est prudent d'attendre la mise en oeuvre concrète des décisions prises à Alger», prévenaient-ils. La Russie qui n'est pas membre de l'Opep et l'un des plus grands producteurs mondiaux de pétrole, a produit à un niveau record de plus de 11 millions de barils par jour en septembre. «Nous parlons de maintenir les niveaux (de production) qui ont été atteints.Mais savoir à quel niveau, c'est encore en discussion», a prévenu vendredi le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak. Reste à savoir quels pays devront baisser leur production à l'intérieur de l'Opep, alors que «Le gros de la baisse de production devrait aller à l'Arabie saoudite, mais avec un budget déficitaire de plus de 100 milliards de dollars, le pays n'est pas en position de faire une croix sur les revenus du pétrole», remarquait Stephen Brennock, analyste chez PVM.
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Posté Le : 01/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed BOUFATAH
Source : www.lexpressiondz.com