Les logements d'astreinte privés d'eau depuis deux mois

Les habitants des logements d'astreinte du lycée Ali-Mellah, dans la ville de Draâ El-Mizan, sont privés d'eau depuis deux mois. "Les 12 logements situés dans l'enceinte du lycée ainsi que les chambres occupées par des enseignants célibataires n'ont pas reçu une goutte d'eau depuis deux mois. Toutes nos démarches ont été vaines. Dimanche dernier, nous avons été reçus à l'ADE de Draâ El-Mizan. Les responsables nous ont promis qu'ils allaient venir sur les lieux dans la journée de mardi. Malheureusement, personne ne s'est donné la peine de nous rendre visite. Nous saisissons cette occasion pour interpeller le directeur de l'ADE de Tizi Ouzou parce que nous ne voyons rien venir localement", dénonce Ali, l'un des résidents de ces logements. Nos interlocuteurs soupçonnent que la vanne qui alimente leurs logements aurait été fermée. "Depuis que des travaux ont été effectués devant le tribunal de la ville pour régler le problème de la cité Caper, nous ne recevons rien. C'est impossible alors qu'auparavant nous étions desservis en même temps avec la cité Caper. Dimanche dernier, l'eau a coulé à flots à la cité Caper, mais aucune goutte dans nos robinets. Nous demandons aux agents de l'ADE d'ouvrir les nouvelles vannes installées pour vérifier si l'une d'elles n'était pas fermée", signale un autre résident.Ces logements sont habités par d'anciens cadres de l'éducation à la retraite et d'autres en fonction. "Pourquoi ne sommes-nous pas alimentés à l'aide d'un camion au moins une fois tous les dix jours", s'interrogent-ils. "Ma mère touche une maigre pension de réversion de mon défunt père, infirmier dans ce lycée entre 1975 et 1994. Nous n'avons pas les moyens de nous permettre d'acheter de l'eau pendant que d'autres sont bien servis", constate encore Ali. À noter, selon ce dernier, que la directrice de l'établissement a adressé un courrier la semaine dernière au chef d'agence de l'ADE et au chef de daïra pour signaler ce manque.

O. Ghilès