Algérie

Les locales fixées au 27 novembre



Les prochaines élections locales auront lieu le 27 novembre prochain. Le président de la République a signé, hier, un décret portant convocation du corps électoral. Plusieurs fois annoncé par le chef de l'Etat, comme essentiel dans la reconstruction de l'édifice institutionnel du pays, le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas constitue la dernière phase du processus engagé par Abdelmadjid Tebboune depuis son élection à la présidence de la République. Ainsi, en moins de deux ans et malgré un contexte sanitaire inédit qui a chamboulé tous les agendas, le chef de l'Etat est parvenu à mettre en oeuvre le volet politique et institutionnel de son programme.Le référendum constitutionnel du 1er novembre 2020 a constitué le premier acte d'une démarche résolument orientée vers l'édification d'une nouvelle République. La consultation populaire sur la nouvelle Constitution a été précédée, rappelons-le, par un large débat inclusif qui a vu la participation de toutes les catégories sociopolitiques du pays. Ce premier pas qui a donné à l'Algérie une Constitution moderne avec un chapitre des libertés individuelles et collectives inédit dans les annales des amendements constitutionnels, a été suivi par l'organisation des élections législatives, le 12 juin dernier, après l'adoption par ordonnance d'un nouveau Code électoral qui tranche avec les agissements du passé. Une APN débarrassée des forces de l'argent et dont les membres ont été élus dans la transparence, aura été un succès réel de la nouvelle Algérie qui s'est dotée d'un pouvoir législatif qui ne doit rien à l'Exécutif. Quoi qu'on dise sur le taux de participation, il est un fait établi que l'Algérie dispose d'une institution indépendante qui aura à jouer son rôle.
À partir d'hier donc, les Algériens connaissent la date des prochaines élections locales. La classe politique qui a majoritairement pris part au rendez-vous des législatives avec des fortunes diverses, est invitée à redoubler d'efforts pour convaincre les citoyens-électeurs de sa bonne foi. La mission ne sera certainement pas aisée, sachant le hiatus qui sépare le peuple de son élite politique. Mais il n'existe aucune autre alternative à l'édification d'une nation que de la doter d'institutions fortes et stables. Si la stabilité est un mécanisme juridique garanti par la Constitution, la force s'octroie par l'adhésion populaire au principe du suffrage universel pour désigner les responsables locaux et centraux du pays.
L'enjeu pour la nouvelle Algérie n'est donc pas tant la réussite du prochain rendez-vous avec les urnes, puisque la loi garantit la légalité du processus électoral, que d'amener un maximum d'Algériens aux bureaux de vote. En d'autres termes, l'enjeu de l'heure est de protéger les nouvelles APC et APW par une adhésion populaire suffisamment importante pour donner aux élus un surplus de confiance et de «courage» pour affronter l'administration.
Il reste que le critère de la participation n'est pas la seule donne. Si le président de la République a mis la transparence en priorité, c'est parce que c'est le principal critère d'évaluation de la régularité d'un scrutin. La participation est un enjeu politique important, mais c'est aussi un combat de longue haleine. Avec la convocation du corps électoral pour les prochaines élections locales, Abdelmadjid Tebboune fait le pari de la stabilité. Le peuple finira par donner leurs forces aux institutions élues de la République.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)