Les locales en vue en Kabylie

Les partis mettent les bouchées doubles A peine les législatives passées voici que les locales pointent du nez et les forces politiques en présence telles le FLN, le RND, le RCD et le PT semblent se préparer de belle manière. Pour tous ces partis, les objectifs sont clairs: chacun tentera de se poser en force principale. Ainsi le FLN, qui a repris pied dans la région, vient d’instruire ses kasmas afin de cibler les jeunes universitaires même si ceux-ci ne sont pas militants et, ainsi, procéder à une sorte de rajeunissement de son staff électoral. Le FLN a, dans le cadre de la restructuration, entrepris dès cette semaine la distribution des nouvelles cartes de militants. Selon des sources proches de la mouhafadha, il semble que le parti dirigé par Belkhadem envisage sérieusement de se replacer et en force en Kabylie. Ses responsables affirment que ce défi est à leur portée. En attendant, le parti affirme que toutes les kasmas auront à subir un audit afin, semble-t-il, que le parti soit renseigné exactement sur ses possibilités en Kabylie et aussi sur le meilleur moyen de se refaire une santé dans cette région. Le RND réunira, quant à lui, son conseil de wilaya, ce dimanche, au niveau du bureau régional de Tizi-Ouzou. Cette réunion devant, selon M. Mokadem, le responsable du bureau et député, «donner aux secrétaires communaux les orientations nécessaires en vue de la préparation des locales». En ce qui concerne les chances du RND aux locales, M. Mokadem dira qu’elles sont «importantes», en estimant que le parti est désormais implanté au niveau de 59 communes sur les 67 que compte la wilaya, et ce, sans oublier que chacune des 21 daïras possède son délégué de daïra. Le RND semble donc confiant et s’apprête, comme dira M. Mokadem, à affronter sereinement le scrutin! Le RCD, lui, semble encore plus confiant au vu de ses résultats aux législatives qui lui ont donné sept sièges sur les quatorze de la wilaya. Le parti de Saïd Sadi a commencé dores et déjà à travailler sur le terrain alors que le PT, qui n’a pas placé des élus dans la région aux dernières législatives, compte avoir sa part d’élus locaux, en rappelant que «le parti est connu pour ses positions et pour son engagement aux côtés des populations». Enfin, le FFS, par le biais de son fédéral Rabah Brahimi, semble s’acheminer vers une participation aux locales. M. Brahimi dira, certes, que seul le conseil national pourra trancher dans ce cas mais plusieurs militants affirment que, contrairement aux législatives, le FFS sera en lice car les locales sont plus importantes aux yeux des citoyens que les législatives! Et nos vis-à-vis d’expliquer que «les locales s’intéressent à la gestion directe des cités et ont donc une incidence directe sur le quotidien des citoyens!» Seule reste l’inconnue du MSP. Ce dernier parti n’ayant pu avoir d’élus lors des législatives à Tizi-Ouzou et n’y ayant récolté qu’un maigre score en voix exprimées peut bien repenser son action et essayer de faire en sorte que les prochaines locales lui soient quelque peu «bénéfiques».