Algérie

Les listes des bénéficiaires des aides contestées



Le mois de Ramadhan 2008 constitue une saignée du budget des familles, notamment celles aux revenus modestes, car il engendre des dépenses supplémentaires et obligatoires en cette période caractérisée également par la rentrée scolaire, elle-même synonyme d’opération douloureuse pour les parents. Certes, les pouvoirs publics et les associations caritatives ont pris d’heureuses initiatives en décidant d’octroyer aux chefs de famille recensés pauvres le couffin de Ramadhan, des aides financières destinées à l’achat de fournitures scolaires et d’effets vestimentaires, mais dans de telles circonstances, ce sont les listes des bénéficiaires de ces faveurs qui sont contestées puisqu’elles sont loin de refléter la réalité. En effet, quand des fonctionnaires, des personnes aisées, des commerçants et des attributaires des exploitations agricoles individuelles ou collectives figurent sur ces listes, la frustration des pauvres est amplement justifiée. Ces pratiques sont dénoncées dans les petites communes où tous les habitants se connaissent mais qui ne profitent pas aux défavorisés, d’autant plus que le nombre de postulants est limité en fonction des sources des entités et c’est le système de charité bien ordonnée commence par soi-même qui est utilisé. Ainsi, le cas des retraités est souvent évoqué même si sur le plan pécuniaire, la valeur des pensions diffère d’un retraité à un autre. En dépit de ce constat, cette catégorie de citoyens est écartée des listes des bénéficiaires des aides. Quant aux commerçants et autres agriculteurs, leur situation sociale est prise en compte sur la base de déclaration sur l’honneur faisant ressortir leurs faibles revenus. Parfois, par pudeur, par orgueil ou par craintes d’essuyer un refus catégorique, des pauvres au vrai sens du terme refusent de se manifester et se contentent de rompre le jeûne avec la strict minimum, quand les voisins ou les âmes charitables ne viennent pas à leur secours.


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