La qualité de la production de cadre bâti et de l'environnement reste toujours du point de vue du Droit une chimère. Le fait est que ni la loi, ni une quelconque autorité, ne peuvent contraindre un maître d'ouvrage, dès lors qu'il est autorisé par l'administration à construire, à réaliser une construction, notamment publique qui réponde aux impératifs de qualité reconnus et contenus dans les textes juridiques, en permettant de penser qu'un réel désir de qualité existe.
L'architecture même hissée au rang d'intérêt public ne peut être considérée réellement et valablement comme telle, dès lors qu'une loi pénale ne sanctionne la médiocrité Il est espéré que la justice, si elle était saisie (et le juge peut s'autosaisir dans les cas où l'intérêt public est en jeu) puisse rétablir l'architecture en son bon droit. La qualité de l'environnement bâti ne bénéficie même pas de la présomption d'innocence, elle est régulièrement condamnée sans jugement.
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Posté Le : 06/02/2024
Posté par : einstein
Ecrit par : - Meziane Wissam
Source : Insaniyat Volume 2, Numéro 2, Pages 115-126 1998-08-25