Algérie

les limites de l'OAIC



les limites de l'OAIC
A vocation céréalière, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) est contraint aujourd'hui de jouer le rôle de régulateur du marché des légumes secs.Dans ses points vente, les produits sont disponibles à des prix sensiblement plus bas et peuvent atteindre jusqu'à 40 DA de différence par rapport aux détaillants.Au sein de cet organisme public, on assure qu'il n'y a pas de problème «de quantité» pour aucun des produits concernés (voir tableau 2).Pour les haricots, les récoltes mondiales n'ont pas été bonnes, mais les importations depuis le premier janvier 2013 qui sont de 500 000 quintaux sont toujours dans la moyenne des années précédentes. Il n'y a pas non plus un problème de prix puisque «le plus gros des importations est rentré avant la flambée des prix». Pour ce cadre de l'Office qui préfère rester anonyme, l'explication logique est qu'il y a «des stocks qui existent chez des particuliers (importateurs ou grossistes), acquis aux prix raisonnables, qui aujourd'hui sont revendus avec les nouveaux prix».Avec un réseau de 150 points de vente à travers le territoire national, l'Office ne fait pas le poids. «Nous ne pouvons pas être partout. On a même utilisé le réseau des Eriads pour commercialiser les produits», nous dit la même source. L'Office a pour mission «d'approvisionner 50% du marché, mais n'a pas vocation de stocker». Il vend aussi aux grossistes qui veulent bien s'approvisionner chez lui.Encore faudrait-il qu'ils «respectent les marges en revendant aux détaillants. Nous n'avons pas vocation à les contrôler».Selon ce responsable, les instances chargées du contrôle, en revanche, «savent qui a importé quoi, quand et à quel prix. Elles devraient également savoir qui a vendu quoi à qui et à quel prix». Et puis, la plupart des grossistes préfèrent éviter cet organisme étatique «pour gagner du temps et éviter les problèmes de paperasses, nous dit un grossiste. Avec mon fournisseur habituel, je passe un coup de fil et deux heures plus tard j'ai ce qu'il me faut. Avec le public, ça te prend une journée».Par paperasse, il faut surtout comprendre factures. Selon le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans d'Alger, Tahar Boulenoir, les grossistes fuient l'OAIC parce qu'il «impose la facturation, ses procédures sont lentes, il implique de faire la queue et d'attendre parfois le lendemain pour recevoir la marchandise».Or, les commerçants préfèrent s'approvisionner rapidement et éviter de payer des charges supplémentaires dues à la facturation ou aux retards de livraison. Par ailleurs, selon l'Ugcaa, l'OAIC devrait d'abord commencer «par avoir des points de vente partout, ce qui n'est pas le cas».Et pour cause, l'Office «n'a pas vocation de vendre au détail», argumente son représentant. Ses missions sont plutôt «l'accompagnement des campagnes labours-semailles, l'approvisionnement du pays en céréales et la régulation de ce marché».Pour le moment, il intervient également sur le marché des légumes secs. Une mission qui semble le dépasser devant la puissance du lobby des importateurs et des grossistes et la prévalence de l'informel.




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