Algérie

Les limites d'une réforme


En attendant l'aboutissement de ce projet, financé par le PNUD à  hauteur de 5,1 millions de dollars, la Bourse est loin d'être aux normes internationales. Le comité chargé du programme de réforme des marchés de capitaux avait formulé, rappelons-le, quatre recommandations pour atteindre cet objectif. Primo, il est conseillé l'introduction en Bourse des plus grandes sociétés industrielles publiques, un pourcentage des actions devant àªtre conservé par l'Etat, directement ou par le biais d'un mode de placement. Secundo, le comité en charge du projet de refonte appelle à  favoriser la création de partenariats stratégiques spécifiques pour l'Etat, par le biais desquels celui-ci détiendrait 50% à  60% des actions dans les nouvelles sociétés, tandis que 20% à  30% des actions seraient mises à  la disposition du public dans le cadre d'une introduction en Bourse. Tertio, le comité chargé de la réforme des marchés de capitaux recommande la mise en place de projets de croissance ciblant des secteurs spécifiques, et de permettre aux sociétés privées souhaitant àªtre cotées en Bourse d'accroître leur capital par le biais de la Bourse. Enfin, la Cosob et le comité préconisent d'offrir aux investisseurs publics et étrangers une prise de participation dans les banques et les institutions financières, sous la supervision du Conseil de la monnaie et du crédit.
Cependant, les experts du cabinet britannique Oxford Business Group estiment que la règle du 51/49%, applicable aux investisseurs étrangers, «peut générer une certaine confusion» dans la mesure où toutes les cessions d'actions à  des sociétés étrangères doivent préalablement àªtre approuvées par l'Etat. Même si une «rationalisation de ce processus est envisagée par le comité chargé de la réforme des marchés de capitaux», la règle relève, néanmoins, d'une pure décision politique, dont les conséquences ne cessent de se faire ressentir sur le plan économique. Oxford Business Group fait constater que la capitalisation boursière «reste extrêmement limitée par rapport aux normes internationales». La grande majorité des activités (98% environ) sont concentrées sur le marché de la dette et concernent essentiellement des obligations de sociétés pour les entreprises publiques. «Toujours en cours de déploiement, après 11 ans seulement d'activité, la Bourse ne reflète pas encore la diversité des activités économiques du pays», conclut le rapport d'Oxford Business Group.
 
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