La chaîne de télévision Ennahar TV et son incorrigible directeur continuent à fouler au pied toutes les règles de la déontologie auxquelles doivent se soumettre tous les médias qui se respectent, et à s'assurer d'une impunité incompréhensible dans un pays qui veut s'affranchir des pesanteurs du monolithisme et de l'ostracisme. Les dérapages et les atteintes à la dignité humaine ont tendance à devenir sur ce canal et aussi dans le quotidien du même nomune une ligne éditoriale, financés en partie par les deniers publics.Le dernier dérapage dans un reportage rendant compte de la cérémonie organisée le 19 janvier dernier par Ali Benflis pour annoncer sa candidature aux élections présidentielle d'avril 2014, le journaliste de la chaîne, certainement instruit par son patron, ne trouve rien de mieux à dire qu'un directeur de journal présent à la cérémonie au même titre que les autres éditeurs de presse conviés pour assister à cet événement important de la vie politique, «était là pour afficher son soutien au candidat Ali Benflis». Pire qu'une diffamation, ce traitement ignominieux participe d'une campagne de harcèlement qui ne dit pas son nom, visant toutes les voix discordantes à la veille d'une échéance cruciale pour l'avenir de la nation. Mais c'est, à vrai dire, un traitement qui n'a rien de surprenant venant de la part d'un zélateur connu sur la scène médiatique nationale pour ses fourberies et dont la fonction se résume à la désinformation et à l'intoxication de l'opinion publique. Cet éditeur privilégié a l'art de pervertir les faits, parce qu'il oublie toutes les trivialités qu'il a écrites contre ses protecteurs d'aujourd'hui, à la chaîne Khalifa TV notamment et dans les colonnes de la presse écrite, et tout le zèle qui le caractérise pour déclarer son soutien à ce même Ali Benflis lors des élections d'avril 2004. Personne ne lui a demandé des explications sur son revirement, ni sur ses choix éditoriaux : qu'il soutienne la candidature d'un impotent pour un quatrième mandat ou qu'il fasse, à longueur de colonnes, la promotion des archaïsmes et des idéologies rétrogrades, cela n'engage que sa responsabilité et sa conscience d'éditeur ! Mais ce jeu de maccarthysme morbide, qui frise la délation, à l'encontre des autres journalistes doit s'arrêter. On n'est plus dans le débat d'idées, ni même dans une lutte politique, mais dans un monde d'immoralité doublée d'impunité qui n'augure rien de bon pour l'avenir de la liberté d'expression et de la démocratie dans notre pays.
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Posté Le : 21/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Youcef Kaci
Source : www.lnr-dz.com