Algérie

Les lignes directrices connaissent un début de mise en 'uvre



Les lignes directrices connaissent un début de mise en 'uvre
Le comité national de suivi des engagements du pacte national économique et social de croissance vient de finaliser son "rapport d'étape". Le document, dont Liberté détient une copie, sera examiné par la tripartite, prévue demain à Biskra, en présence du directeur général du Bureau international du travail (BIT). Le rapport présente un bilan d'actions réalisées par les parties prenantes du pacte, ciblant tout particulièrement la problématique de la production nationale et de sa valorisation, ainsi que l'amélioration du climat des affaires et l'encouragement de l'investissement productif. Le comité de suivi a passé en revue les dispositions, visant la promotion de la production nationale, introduites dans la loi de finances 2015 et la loi de finances complémentaire de la même année. Il cite notamment la diminution de la pression fiscale sur les activités productives, la réduction des tarifs douaniers pour les intrants, l'approfondissement de la politique d'intégration industrielle et l'identification et le soutien aux activités dans les filières prioritaires.Le rapport évoque, aussi, les mesures en faveur de l'élargissement des débouchés de la production nationale, entre autres le rétablissement du crédit à la consommation pour les produits locaux et l'accès à la commande publique.En matière de renforcement des capacités productives des entreprises, le comité revient sur la restructuration du secteur public marchand à travers la création de 12 groupes, "dont les plans de développement respectifs sont en phase de finalisation". Le développement des groupes industriels laisse une place importante au développement du partenariat international technologique considéré comme un levier structurant pour booster la production nationale et améliorer son niveau de compétitivité. 71 opérations de partenariat ont été engagées à fin 2014 souligne le rapport. 26 opérations ont été réalisées, validées par le Conseil des participations et de l'Etat (CPE) et les sociétés communes sont soit créées, soit en cours de création. 45 opérations sont soit au stade de discussion, soit de signature de documents. Le comité relève, cependant, que ces relations partenariales "restent quasi exclusivement le fait des entreprises publiques nationales et d'entreprises étrangères", citant quelques sociétés mixtes créées dans différents domaines.Le rapport traite, également, de l'émergence de nouveaux moteurs de croissance à travers le développement de l'agro-industrie, ainsi que de la pêche et des ressources halieutiques. Le document expose les mesures prises pour améliorer le climat des affaires au sens du Doing Business. Le comité national de suivi des engagements du pacte national économique et social de croissance consacre tout un chapitre à la situation actuelle marquée par la chute des prix du pétrole et la forte croissance des importations. Le rapport fait remarquer que "la croissance du volume des importations est largement supérieure à celle du produit intérieur brut (PIB)". Selon le comité, 1 DA de PIB nécessitait 0,23 DA de produits importés en 2000, alors qu'en 2013, 1 DA de PIB à prix constant nécessitait 0,46 DA d'importation. Cette explosion des importations, affirme le rapport, a entraîné "une dégradation significative de la couverture du marché intérieur par la production nationale". Hormis les mines, cette dégradation a touché tous les secteurs. Le document relève, par ailleurs, les conséquences sur le plan macroéconomique du contrechoc pétrolier. Le comité prévoit une baisse des réserves de change à 140 milliards de dollars à fin 2015 après s'être établies à 179 milliards de dollars à fin décembre 2014 et à 193 milliards à fin juin 2014.Le comité rappelle que le pacte accorde peu de place aux politiques macroéconomiques du fait qu'il a été élaboré à un moment où les équilibres macroéconomiques étaient soutenables. Aujourd'hui, souligne-t-on, il est impératif "de mettre rapidement en ?uvre une réforme budgétaire longtemps différée". Parallèlement aux mesures de stabilisation du cadre macroéconomique, le comité estime nécessaire "de conduire une politique résolue de transformations structurelles avec l'objectif d'une diversification de l'économie nationale et des exportations". M. R.




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