Un hommage est rendu jusqu'au 17 mars à la bibliothèque municipale du centre-ville de Grenoble en France, à Mohammed Dib, une des grandes figures engagées de la littérature algérienne en langue française, à travers une exposition. L'inauguration de cette manifestation a été donnée avec une soirée littéraire inaugurée par une soirée littéraire avec Habib Tengour, poète et universitaire algérien, éditeur de poésies de Mohammed Dib (La Différence, 2007) qui a présenté l'homme et son ?uvre. Son exposé a été entrecoupé de lectures de poèmes par Jean-Pierre Chambon.Un hommage est rendu jusqu'au 17 mars à la bibliothèque municipale du centre-ville de Grenoble en France, à Mohammed Dib, une des grandes figures engagées de la littérature algérienne en langue française, à travers une exposition. L'inauguration de cette manifestation a été donnée avec une soirée littéraire inaugurée par une soirée littéraire avec Habib Tengour, poète et universitaire algérien, éditeur de poésies de Mohammed Dib (La Différence, 2007) qui a présenté l'homme et son ?uvre. Son exposé a été entrecoupé de lectures de poèmes par Jean-Pierre Chambon.
Alors que 2012 marque le 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, la Bibliothèque Centre ville rend hommage à Mohammed Dib (1920-2003), une des grandes figures engagées de la littérature algérienne de langue française, à travers une exposition, inaugurée par une soirée littéraire, et une conférence.
L'exposition réunit des photographies que Mohammed Dib avait prises en 1946 dans sa ville natale de Tlemcen, des manuscrits, des documents inédits ainsi que des lettres échangées avec d'autres écrivains (Albert Camus, Louis Guilloux, Jules Roy, Gaston Bachelard?). Ces images témoignent de la vie quotidienne à Tlemcen et sa campagne proche, une Algérie coloniale qui a constitué le cadre de sa Trilogie algérienne dont le premier volet, La grande maison, paraît en 1952. Expulsé d'Algérie en 1959, l'écrivain s'installe alors définitivement en France : son ?uvre se diversifie et prend une stature internationale. Auteur prolifique, il est traduit dans une vingtaine de langues. A partir de 1975, il se rend en Finlande où il collabore à des traductions avec Guillevic. Ces séjours lui inspirent sa Trilogie nordique. Ses écrits poétiques ont été salués dès leur parution par Aragon qui a préfacé son recueil L'ombre gardienne (Gallimard, 1961). Louis Aragon avait d'ailleurs déclaré de Dib « Cet homme d'un pays qui n'a rien à voir avec les arbres de ma fenêtre parle avec les mots de Villon et de
Péguy ».
Plusieurs écrivains et critiques littéraires ont salué le génie de Dib, notamment le célèbre critique spécialiste de la littérature maghrébine, Jean Déjeux, qui soulignera dans son article « Hommage à Mohammed Dib » paru dans le numéro 6 de Kamil en 1985 que « c'est l'écrivain de la précision dans les termes, de la retenue et de la réflexion. L'air qu'il fait entendre sur son clavecin est une musique intérieure qui parle au c?ur. Ecrivant en français, sans complexe et assumant sa double culture, l'auteur ne se livre pas purement et simplement au lecteur. Sa création littéraire demande souvent plusieurs lectures pour pénétrer jusqu'au sens. »
A ce jours les écrits de Dib restent d'actualité et sa précision littéraire, narratologique et poétique est de plus en plus prisé pars les nouvelles générations «L'?uvre littéraire de Mohammed Dib, commencée à la fin des années dix neuf cent quarante est aujourd'hui la plus importante de la production algérienne en langue française. Elle est aussi celle qui manifeste un renouvellement constant des formes et des thèmes en même temps qu'une grande continuité et une indéniable unité », avait écrit Naget Khadda dans Mohammed Dib, cette intempestive voix recluse, chez Edisud, en 2003.
Dans le cadre de cet hommage, au cours de ce mois se tiendra une conférence de Charles Bonn, spécialiste de la littérature maghrébine, qui sera consacrée à l'aspect contemporain du travail de Mohammed Dib.
Alors que 2012 marque le 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, la Bibliothèque Centre ville rend hommage à Mohammed Dib (1920-2003), une des grandes figures engagées de la littérature algérienne de langue française, à travers une exposition, inaugurée par une soirée littéraire, et une conférence.
L'exposition réunit des photographies que Mohammed Dib avait prises en 1946 dans sa ville natale de Tlemcen, des manuscrits, des documents inédits ainsi que des lettres échangées avec d'autres écrivains (Albert Camus, Louis Guilloux, Jules Roy, Gaston Bachelard?). Ces images témoignent de la vie quotidienne à Tlemcen et sa campagne proche, une Algérie coloniale qui a constitué le cadre de sa Trilogie algérienne dont le premier volet, La grande maison, paraît en 1952. Expulsé d'Algérie en 1959, l'écrivain s'installe alors définitivement en France : son ?uvre se diversifie et prend une stature internationale. Auteur prolifique, il est traduit dans une vingtaine de langues. A partir de 1975, il se rend en Finlande où il collabore à des traductions avec Guillevic. Ces séjours lui inspirent sa Trilogie nordique. Ses écrits poétiques ont été salués dès leur parution par Aragon qui a préfacé son recueil L'ombre gardienne (Gallimard, 1961). Louis Aragon avait d'ailleurs déclaré de Dib « Cet homme d'un pays qui n'a rien à voir avec les arbres de ma fenêtre parle avec les mots de Villon et de
Péguy ».
Plusieurs écrivains et critiques littéraires ont salué le génie de Dib, notamment le célèbre critique spécialiste de la littérature maghrébine, Jean Déjeux, qui soulignera dans son article « Hommage à Mohammed Dib » paru dans le numéro 6 de Kamil en 1985 que « c'est l'écrivain de la précision dans les termes, de la retenue et de la réflexion. L'air qu'il fait entendre sur son clavecin est une musique intérieure qui parle au c?ur. Ecrivant en français, sans complexe et assumant sa double culture, l'auteur ne se livre pas purement et simplement au lecteur. Sa création littéraire demande souvent plusieurs lectures pour pénétrer jusqu'au sens. »
A ce jours les écrits de Dib restent d'actualité et sa précision littéraire, narratologique et poétique est de plus en plus prisé pars les nouvelles générations «L'?uvre littéraire de Mohammed Dib, commencée à la fin des années dix neuf cent quarante est aujourd'hui la plus importante de la production algérienne en langue française. Elle est aussi celle qui manifeste un renouvellement constant des formes et des thèmes en même temps qu'une grande continuité et une indéniable unité », avait écrit Naget Khadda dans Mohammed Dib, cette intempestive voix recluse, chez Edisud, en 2003.
Dans le cadre de cet hommage, au cours de ce mois se tiendra une conférence de Charles Bonn, spécialiste de la littérature maghrébine, qui sera consacrée à l'aspect contemporain du travail de Mohammed Dib.
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Posté Le : 03/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Kahina Hammoudi
Source : www.lemidi-dz.com