Algérie

Les licences libérées début 2018



Les licences libérées début 2018
Les licences d'importation de véhicules neufs seront, officiellement, libérées en 2018. Selon une source proche du dossier, le Premier ministère a instruit les ministères des Finances, de l'Industrie, du Commerce et de l'Agriculture à étudier la question et à proposer les quotas qui devraient être répartis à chaque concessionnaire. Et si tous les concessionnaires sont concernés par ces licences, il n'en demeure pas moins que les contingents des véhicules seront réduits à moins de 50 000 unités pour permettre à ces opérateurs de poursuivre leurs activités en attendant d'investir dans la production locale, d'une part, et de pallier la pénurie, source de spéculation sur les prix, d'autre part.Ainsi, en effet, malgré les volumes de production des constructeurs, les clients n'arrivent toujours pas à acquérir un véhicule neuf, notamment sur le segment de la citadine qui représente 60% des parts de marché, mais aussi sur le segment des véhicules utilitaires qui représentent un taux de 15% des parts de marché. À ce propos, les candidats à l'importation, dont l'agrément sera renouvelé dès janvier 2018, seront appelés à répartir leur contingent selon les besoins exprimés par le marché et à répondre aux spécificités de la forte demande selon les segments. Mieux, le gouvernement exigera des importateurs à adapter les tarifs des véhicules neufs afin d'éviter la spéculation et à respecter le cahier des charges en termes de commandes, de délais de livraison et de la disponibilité de la pièce de rechange. Si à l'heure actuelle Renault Algérie Production (RAP), dont l'usine est implantée à Oued Tlélat (Oran), répond à ces exigences, même si le volume de production de 66 000 unités/an ne suffit pas à faire face à la pression de la clientèle, les autres producteurs seront appelés à ajuster leur production en fonction du besoin du marché et à respecter la stratégie tracée par le gouvernement concernant le taux d'intégration.
Selon la même source, la décision du Premier ministère de donner le feu vert aux importateurs pour atténuer la crise et de permettre aux opérateurs de se redéployer est la seule issue pour mettre un terme à la concurrence déloyale et au monopole qu'imposent actuellement certains constructeurs sur le marché, d'autant que l'exclusivité a été bannie dans le cahier des charges qui régit ce secteur.
Raison pour laquelle, explique notre interlocuteur, le Premier ministère se presse de publier le nouveau cahier des charges pour combler ce vide juridique. Victime du délit d'initié, le récent cahier des charges, à titre illustratif, a permis à certains concessionnaires d'exclure dans leur nomenclature la vente par leasing pour les entreprises qui représentent, pourtant, 3% des parts de marché, mais aussi d'évacuer définitivement la vente aux détenteurs de licences de moudjahid.
Ainsi, les opérateurs doivent, selon la même source, réintégrer dans leurs catalogues ces spécificités pour permettre aux entreprises et aux particuliers, jusqu'ici victimes du diktat des concessionnaires et des constructeurs, d'acquérir un véhicule selon la formule qui lui conviendrait.
Selon notre source, la production des modèles à l'usine de PSA (Peugeot et Citroën) n'est pas prise en considération, sachant que les premières voitures ne sortiront des lignes de montage qu'au second trimestre de l'année 2018.
FARID BELGACEM


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