Les légumes secs plus chers

Les prix deslégumes secs ont connu une hausse substantielle de l'ordre de 15 DA au kilo auniveau du marché de gros et demi-gros d'Oran. C'est ce qu'avancent lesépiciers, contraints eux aussi de préserver leur marge bénéficiaire qui varieentre 15 et 20 DA au kilo. Ainsi, le riz, qui était commercialisé à raison de40 DA, est cédé à 55 DA le kilo. Les détaillants quant à eux l'écoulent à 70DA. Les haricots secs et les pois chiches, tous calibres confondus, ont euxaussi grimpé de 15 DA en moyenne. Désormais, les ménagères qui se permettaientd'avoir un petit stock pour faire face à la cherté des légumes fraisconsidèrent que les plats préparés à basse de légumes secs, considérés jadiscomme étant des menus des pauvres, reviennent de nos jours de plus en pluschers. Ainsi, ces deux produits sont passés, depuis le début de l'année, de 85DA à 110 DA le kilo. Idem pour les lentilles qui sont commercialiséesactuellement à 80 DA le kilo chez les épiciers.Comme incidencedirecte de cette augmentation, les vendeurs de Kalantika ont eux aussi décidéillico presto de revoir à la hausse leurs tarifs. Désormais, ce plat populaireest presque devenu un luxe. Approchés, plusieurs grossistes expliquent cettehausse par celle enregistrée sur le marché mondial, ainsi que celle des fraisde transport, dans la mesure où la grande majorité des importateurs est baséedans l'Algérois. «C'est surtout ce dernier facteur qui a fait monter les prix,nous explique un commerçant de gros, qui indique que les frais sont passés de15.000 DA pour un camion de 6 tonnes, pour une distance de 400 km, à presque20.000 DA. A ces frais, il faut ajouter ceux de la manutention avec près de2.000 DA. Un chauffeur de semi-remorque avance que ce sont les importantescharges qui leur sont imposées qui les ont obligés à augmenter leurs tarifs.«La cherté des pièces de rechange, l'usure des pneumatiques en raison de ladétérioration de la chaussée et les charges fiscales sont devenues importantes,pour ne pas dire asphyxiantes», dira-t-il.