On s'en souvient, le Front islamique du djihad armé (Fida), autre bras armé de l'ex-FIS, ciblait journalistes et intellectuels dans les années 1990, faisant des centaines de morts parmi l'élite algérienne.
Les éléments du Fida se spécialisaient dans l'infiltration des cités et autres par la location d'appartements et d'autres biens immobiliers. Ils se faisaient accompagner par femmes et enfants pour faire croire à l'installation de familles et, de ce fait, tromper la vigilance du voisinage et des éléments des forces de sécurité.
C'est ainsi qu'une note avait été adressée par le ministère de l'Intérieur, en 1994-95, aux agences immobilières, leur faisant obligation de porter à la connaissance de la police toute transaction immobilière.
Aujourd'hui, ces pratiques des terroristes peuvent ne pas grandement différer puisqu'on retrouve des «émirs» qui ont sévi dans différentes organisations terroristes, comme le Groupe islamique armé (GIA) et le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat,
devenu AQMI). D'où la probable tentative (vigilance oblige) des sbires d'Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, de renouer avec la même méthode, celle de recourir à des locations en milieu urbain pour s'y installer, le temps de préparer et perpétrer des attentats, notamment à l'approche des élections législatives du 10 mai. Il ne s'agit pas là de faire dans l'alarmisme mais de rappeler la nécessité de faire toujours preuve de vigilance tant que l'organisation terroriste sévit et a pour ambition, pour une médiatisation de ses actes,
de perpétrer des attentats à Alger, en particulier avec les prochaines élections. Les terroristes avaient même, comme l'ont fait les acolytes de Hassan Hattab dans les années 1990, occupé des carcasses de villas. A Bordj El Kiffan, par exemple, quartier natal de l'ex-«émir» du GSPC, des éléments de l'organisation terroriste se réfugiaient à l'intérieur de constructions en chantier, et s'accrochaient avec les forces de sécurité. C'est dans l'un des repaires des terroristes que les policiers ont, par exemple, découvert une canne fusil utilisée par les terroristes et qui se trouve actuellement au musée de la police scientifique (relevant de la direction générale de la Sûreté nationale) à Alger.
Le citoyen étant l'un des maillons de la chaîne de mesures à même de faire échec à d'éventuels attentats terroristes, le renforcement du civisme également est le bienvenu dans le cadre de la lutte antiterroriste.
C'est ainsi que la vigilance devra être observée dans les marchés également, les gares routières et autres lieux publics, longtemps ciblés par le GIA à coups de bombes artisanales et autres grenades. Les passants et autres usagers constatent souvent en effet l'absence de fouilles à l'accès des gares routières et des marchés.
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Posté Le : 21/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M A
Source : www.letempsdz.com