Algérie

«Les législatives du 10 mai seront comme les précédentes»


«Les législatives du 10 mai seront comme les précédentes»
Leur parti ne participe pas aux élections législatives, mais les députés sortants du Rassemblement pour la culture et la démocratie ont décidé de rendre public le «bilan» de leur mandat législatif qui vient de s'achever.Un groupe de députés sortants du RCD, emmenés par Atmane Mazouz, chef de groupe parlementaire, a animé, hier en fin de matinée, une conférence de presse au siège du parti à Alger. Il s'agit essentiellement d'énumérer les initiatives prises par les parlementaires du parti pendant les cinq ans passées au sein de l'hémicycle Zirout-Youcef. Atmane Mazouz a cité, entre autres demandes déposées, et restées «sans réponse», au niveau du bureau de l'Assemblée, la constitution d'une commission d'enquête sur les dépouilles des colonels Amirouche et Si El Haouès. Ils ont également sollicité l'Assemblée pour une commission d'enquête sur le vol de pièces archéologiques à Skikda. Nouveau refus. En plus de cela, le chef du groupe parlementaire a cité une soixantaine de questions orales adressées au gouvernement. En vain.Il faut rappeler que le groupe parlementaire du RCD a gelé ses activités au niveau de l'Assemblée depuis juin 2011. Pourquoi pas de retrait ' «Nous avons un mandat de cinq ans que nous devons honorer», a expliqué Hakim Saheb, député de Tizi Ouzou et chargé de communication du parti. «Nous avions également le souci financier. Puisque le parti vit des seules cotisations des députés et militants, en l'absence de toute autre subvention», a complété Atmane Mazouz, élu de Béjaïa.Sur le plan politique, les responsables du RCD considèrent que «les élections du 10 Mai prochain ne seront pas différentes de celles qui ont précédé», a indiqué Hakim Saheb. Il a donné comme exemple le «refus du pouvoir d'assainir le fichier électoral et la non-présence massive et qualifiée des surveillants internationaux». Et de poursuivre en disant que son parti est «contre des élections organisées par ce régime». «Il faut que le changement soit contre et en dehors du régime», a-t-il martelé.Pour le RCD, le boycottage du scrutin législatif est une «démarche logique qui est en phase avec les aspirations du peuple algérien qui a prouvé, lors de cette campagne électorale, qu'il n'est pas intéressé par ce scrutin». Pis, Noureddine Aït-Hamouda, plus loquace, a ironisé en indiquant que «les premiers militants en faveur du boycott ne sont pas les militants du RCD. Ce sont surtout Belkhadem et Ouyahia qui, avec leurs discours et agissements, font fuir les citoyens». Interrogé sur la possible prise en compte de la participation du FFS au scrutin dans la prise de décision du RCD, Atmane Mazouz a affirmé que «si le FFS a participé aux élections, c'est qu'il a reçu suffisamment de garanties». Interrogés sur la suite à donner à leur action, les élus du RCD ont indiqué qu'ils tenteront, après «la mascarade du 10 mai», d'«établir des passerelles avec les syndicats et la société civile qui refusent de cautionner ce régime vieillissant et finissant».
A. B.


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