Les législatives annoncent la couleur

Les élus «retrouvent» le terrain Le dernier changement opéré au niveau de la chefferie du gouvernement et le divorce, non encore consommé cependant, de l’Alliance présidentielle, semblent avoir anticipé la course pour la conquête des futurs sièges du parlement. Depuis quelque temps déjà, l’activité des partis politiques connaît une cadence plutôt évènementielle. Les élus locaux multiplient leurs sorties, notamment dans les zones rurales qui enregistrent à chaque échéance électorale ou référendaire les taux les plus élevés de participation. Les scandales qui impliquent la gestion des élus reviennent, eux aussi, sur le devant de la scène et commencent à faire couler de l’encre devant la suspension d’un certain nombre de présidents d’APC et l’ouverture d’enquêtes sur la gestion d’autres toujours en exercice. A Oran, le baroud a été tiré lors de la célébration de la Journée internationale de la liberté de l’expression qui a bizarrement focalisé l’intérêt des partis politiques à l’égard de la corporation. Une journée au cours duquel le verbe agressif d’hier à l’encontre des journalistes a laissé place à une séduction adaptée aux circonstances. En effet, ceux qui ont applaudi la pénalisation des écrits journalistiques, il y a quelque temps, se sont découverts, soudain, une vertu démocratique et appellent aujourd’hui à la levée de toutes contraintes entravant l’exercice de la profession, à commencer par la dépénalisation de l’écrit. A Oran, l’appétit électoral a fait réveiller les bons gestes et les bons réflexes chez les uns et les autres pour instaurer de bonnes traditions qui donnent à la créativité dans le monde de la science et de la littérature, désormais et avec le parrainage des politiques locaux, la place qu’elle mérite, après une première initiative rendant hommage aux femmes écrivains et chercheurs. Dans quelques jours, les élus locaux font rappeler toutes les promesses qu’ils ont «faites» et qu’ils ont «tenues» pour demander des comptes dans quelques mois.