Algérie

Les leçons de «Médiator»



« La prise en charge du diabète dans le monde ayant totalement changé depuis le scandale provoqué en France par le fameux médicament «Médiator», responsable de la mort de 500 personnes, il faut impérativement recentrer la prise en charge du diabète dans notre pays, en limitant la prescription à des médicaments déjà connus et ayant fait leurs preuves». Ce sont là les propos du docteur Hitache Hakim, médecin spécialiste en médecine interne et en diabétologie à Constantine. Ce praticien, qui a présenté une communication dans ce sens à la Journée médicale de formation continue organisée jeudi dernier par une association scientifique de médecins privés au complexe El-Mizania de Constantine, a affirmé que «depuis quelque temps, on assiste à une levée de boucliers contre les médicaments récents qu'on ne maîtrise pas de façon convenable. Car on s'est rendu compte du danger représenté par ces médicaments qui, au lieu de guérir, tuaient les malades».

Dans sa communication, ce spécialiste a donné les raisons du retrait du circuit de certains médicaments dangereux pour le traitement du malade en disant : «En Algérie, les nouvelles recommandations de prise en charge du diabète ont éliminé pratiquement 80% des médicaments disponibles, de sorte que nous sommes amenés dorénavant à ne prescrire qu'un nombre infime de médicaments pour les diabétiques, qui sont identifiés et validés par une étude. Et la prescription se limite à un médicament déjà connu et ayant fait ses preuves.

Il faut dire que les médicaments en question, dont certains ont été retirés il y a à peine quelques mois, tuaient parce qu'ils attaquaient le foie et le cÅ“ur tout en régulant le diabète. Donc, le médicament doit prendre en charge le malade globalement et ne lui faire que du bien. Il a indiqué aux médecins ce qu'il faut prescrire et, surtout, ce qu'il ne faut pas prescrire.

Interrogé sur cette pathologie en Algérie, le docteur Hitache a estimé que le nombre de diabétiques en Algérie a été évalué, par une étude scientifique émanant d'une société savante, entre 1,5 et 3 millions. A Constantine, cette pathologie touche 8% de la population, qui est estimée à 700.000 habitants. «Le nombre exact n'a pas été établi parce qu'il n'existe pas de registre de diabète. Aussi, un très grand nombre de diabétiques algériens restent encore à identifier». Les thèmes inscrits à l'ordre du jour portaient sur le syndrome métabolique et le traitement actuel du diabète de type 2 en Algérie.

Le second communicant a été le Dr Hannache Kamel, spécialiste en médecine interne au CHU de Constantine. Il a traité du premier thème sous l'angle de l'obésité, l'hypertension, l'augmentation du taux des lipides, le diabète sucré qui composent le syndrome métabolique dans sa globalité. «C'est un syndrome qui est dangereux et qui risque de provoquer des problèmes cardio-vasculaires très graves. Et ce phénomène est en augmentation continuelle puisque, d'après une étude faite il y a trois ans par une société savante qui s'occupe de la maladie vasculaire, le syndrome métabolique touche environ 26 % de la population en Algérie. «C'est pratiquement un Algérien sur quatre qui est exposé au syndrome métabolique», a affirmé ce médecin.




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