Algérie

Les leçons de Maputo L'Algérie termine à la 5ème place aux 10èmes Jeux africains



Les leçons de Maputo                                    L'Algérie termine à la 5ème place aux 10èmes Jeux africains
Le rideau est tombé dimanche dernier sur la joute continentale, disputée dans la capitale mozambicaine Maputo. Ces jeux organisés tous les quatre ans constituent le plus grand rassemblement sportif africain. A Maputo, ils étaient environ 5 000 sportifs et athlètes appartenant à 46 nations africaines à se donner rendez-vous du 3 au 18 septembre. Des pays comme le Nigeria (485 membres) l'Afrique du Sud (432) et l'Algérie (400) ont été représentés par des délégations imposantes. Beaucoup de jugements ont été faits. Récit de ce qui reste dans les mémoires de ces Jeux africains. Le sentiment du devoir accompli, que l'entourage des sélections (staffs technique et administratif, représentants du MJS) ne cesse d'exprimer, après ces joutes panafricaines, est-il fondé ' L'Algérie n'a pas été ridicule, certes, mais elle n'a pas été brillante non plus. C'est ce qu'on appelle une prestation tout juste moyenne en dépit des gros moyens, ordinaire dans l'ensemble. Evaluer cette prestation sans tenir compte des événements et données extérieurs de la sélection donnera lieu à un jugement subjectif. La qualité et la disponibilité de l'effectif, les choix tactiques et la communication entre les différents coaches et les joueurs, la forme des éléments-cadres de nos sélections nationales ainsi que les conditions réelles des compétions disputées, sont des facteurs qui ont affecté la sortie de nos représentants à Maputo. Que restera-t-il de ces deux semaines passées à Maputo ' Le goût d'inachevé et la déception d'avoir raté la première place surtout. Il restera aussi des points d'interrogation à clarifier quant à l'utilisation des athlètes, et de la qualité intrinsèque de certains éléments retenus. S'il y a des zones d'ombre, il y a aussi des satisfactions qu'on ne peut occulter même si l'Afrique demeure dure, dure pour le sport algérien avec son arbitrage folklorique, qui attend, impatiemment, ses énièmes consécrations' Le bon et le moins bon d'un championnat panafricain assez difficile et agité pour nos sélections. Ce qui a fait plaisir, c'est que les équipes algériennes étaient unies malgré le grand mouvement de va-et-vient dans les effectifs dont certains ont été rajeunis. Pour revenir à la compétition, il fallait avoir du cran et de la solidité mentale pour s'imposer.
La boxe, véritable source de satisfaction
Certes, il n'y a pas eu des victoires face aux ténors nigérians, égyptiens et sud-africains qui restent intouchables, mais l'engagement de certains de nos sportifs à l'image des boxeurs et leur application nous a ravis. Les errements du sport algérien ont refait surface avec les méthodes de gestion empiriques des fédérations et des autres ligues et responsables du sport algérien. Le sport en Algérie, comme le football algérien, a du mal à s'adapter à la donne actuelle qui impose la scientification des méthodes de travail. Aujourd'hui plus que jamais, la modernisation de notre sport devient impérative si nous voulons atteindre les cimes comme les autres qui l'ont compris avant nous. Un sentiment que partagent un grand nombre de responsables et de journalistes algériens présents dans la capitale mozambicaine qui n'arrivent pas à expliquer comment une délégation comme celle de la Tunisie présente seulement avec 69 athlètes arrive à décrocher 29 médailles d'or alors que celle d'Algérie dont le nombre est quatre fois plus important n'en récolte que 22.L'explication est à chercher au niveau de certaines disciplines qui ont été totalement à côté de leur sujet à l'image du tennis avec seulement une médaille de bronze par équipes, alors que les prévisions établies par la structure fédérale laissaient présager une moisson plus conséquente. L'exemple le plus illustratif de cette débâcle est l'élimination, dès les 16es de finale d'Abdelhak Hameurlaïne par un inconnu tennisman malgache, alors qu'on prédestinait l'or pour le numéro un du tennis national. Ceci est aussi valable pour le badminton, le beach volley qui rentrent bredouilles à Alger ou encore la natation, le handball et à un degré moindre le taekwondo et les échecs d'hommes qui n'ont pas pleinement honoré leurs engagements. Dans ce tableau pas très reluisant de cette expédition mozambicaine, et comme c'est de coutume dans des rendez-vous de cette dimension, c'est les sports individuels comme l'athlétisme (5 or 2 argent , 2 bronze), le judo (12 médailles dont 4 en or), la boxe (3 or et 4 argent), le karaté (3 or, 4 argent et 6 bronze) et le handisport avec deux consécrations et 2 bronze qui sauvent la mise, confirmant la nécessité pour les responsables du sport national d'investir davantage dans les disciplines individuelles pourvoyeuses pérennes de médailles. Pour les autres sportifs qui ont du potentiel mais qui n'ont pas su s'adapter à ce changement brutal dans leur très jeune carrière. Ils doivent vite oublier ce championnat d'Afrique et en tirer les leçons. S'ils avaient débuté tôt avec la sélection algérienne, ils auraient réussi leur entrée sur scène. C'est ce qui reste de ces Jeux africains qui doivent être bien analysés, pour savoir repartir du bon pied. Il faudra tout revoir dans la manière de gérer les sélections et les critères surtout si l'on veut rompre avec les seconds rôles. Le potentiel y est sûrement, mais ce qui fait la différence, c'est la manière dont le présent et l'avenir des sélections sont configurés.
A. B.


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