Les leçons de la défaite face au Mali n'ont pas été retenues Azzedine Aït Djoudi fait son analyse du parcours de l'EN

Azzedine Aït Djoudi, qui ne connaît que trop bien le football maghrébin en général, et algérien en particulier, pour avoir eu à driver de nombreux clubs maghrébins, revient dans cet entretien sur le parcours des trois équipes maghrébines qui sont sorties précocement de la compétition. A commencer par notre équipe nationale. Ainsi, Aït Djoudi trouve que le choix des joueurs n'était pas très judicieux. « Nombreux étaient les joueurs qui manquaient de compétition et, à ce niveau, cela ne pardonne pas » dit-il. Comme il regrette que l'on ne fasse pas appel à Djebour, Djabou ou encore quelques bons espoirs, à l'image de Belaili, Chafai. Le coach du MAS de Fès trouve surtout que « les erreurs commises lors du match face au Mali n'ont pas été bien corrigées ». Pour lui, durant cette CAN, « certes, l'Algérie a bien joué, mais dans ce genre de compétition, le résultat final est essentiel pour faire la fête. C'est ce genre de calculs qu'il fallait faire ». Analysant les trois sorties de l'EN, Aït Djoudi estime que le coach national a fait, face à la Tunisie, dans la prudence tactique « avec trois milieux défensifs et un attaquant isolé durant plus de 70 mn alors qu'au vu de la physionomie de la partie, il fallait apporter des changements qui s'imposaient d'eux-mêmes une demi-heure ou 45mn après l'entame de la partie ». Pour ce qui est du second match, face au Togo, il pense que le coach a manqué de discernement dans son analyse des équipes en présence. « A vouloir trop ouvrir le jeu, l'équipe s'est fait piéger face à une équipe plus forte sur les contre-attaques », souligne-t-il. Pour le troisième match, Aït Djoudi dira qu'« il aurait bien voulu voir le reste des joueurs sélectionnés avoir une chance de disputer, au moins, un match de cette CAN. Une chose qu'aurait fait n'importe quel coach dans la situation de l'Algérie ». Pour ce qui est de l'entraîneur, il pense qu'il devra revoir sa copie avant les prochains matches, « faute de quoi, les mêmes erreurs seront commises ». « La fédération a mis de gros moyens à la disposition du coach national et, sortir au pemier tour, est à mon sens, un échec qu'on doit assumer », note-t-il. Il évoquera sa propre expérience à la tête de l'EN olympique où, affirme-t-il, « j'ai bien assumé notre sortie des Jeux Olympiques, malgré les bonnes prestations et les bons résultats obtenus depuis ma prise de fonction en EN olympique ». Pour ce qui des deux autres équipes maghrébines, à savoir le Maroc et la Tunisie, il estime que le Maroc « aurait pu passer vu le niveau actuel de ses jeunes. Malheureusement, pour les Lions de l'Atlas, il leur manquait un leader ». Quant aux Tunisiens, il estime que ces derniers « manquaient de préparation et étaient limités sur le plan individuel ». Pour lui, le coach tunisien, Samy Trabelsi, « avait pourtant essayé de compenser ce manque par une bonne assise défensive qui a été la grande satisfaction de cette équipe tunisienne, même si face à la Côte-d'Ivoire, elle avait flanché ».