Il a filé comme une flèche. Il est presque passé inaperçu. Le 6ème Recensement général de la population et l'habitat (Rgph) dure à peine 15 jours sans qu'aucune grande difficulté n'ait été rencontrée sur le terrain. «Un exemple de réussite», ont clamé les experts nationaux. Chose qui a été mise en avant lors d'un atelier régional sur le Programme mondial de recensement de la population et de l'habitat pour 2020 abrité par l'Algérie du 5 au 8 décembre courant. La «méthode algérienne» a été présentée aux participants. Ils ont unanimement fait part de leur étonnement de toutes les données qui ont été récoltées en si peu de temps.Le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil, a révélé le grand secret de cette opération: «Les nouvelles technologies de l'information», a-t-il souligné lors de cet atelier. L'ex- directeur de l'Ecole nationale d'administration (ENA) a estimé que cette expérience a été pour l'Algérie «un saut qualitatif dans l'Histoire». «C'est la première fois que des moyens technologiques modernes ont été utilisés pour une opération d'une telle envergure. Ce qui a permis une plus grande rapidité et efficacité», a-t-il soutenu. «Ce qui a permis de gérer l'opération de collecte des données de recensement, ainsi que la réduction des coûts et des délais de collecte des données et leur traitement», a-t-il soutenu. Une application a été développée spécialement pour le 6ème Rgph. Elle a facilité le travail des agents leur permettant de récolter en quelques clics les données nécessaires avant que l'information ne soit sauvegardée et remontée instantanément. «Plus de 57.000 tablettes électroniques ont été utilisées à cet effet», souligne le ministre. Il rappelle qu'un programme de formation sur le recensement de la population et de l'habitat et de la population avait été dispensé au profit des 8.032 contrôleurs et 53.493 agents de recensement à travers toutes les wilayas du pays. «Elle s'est faite sous la supervision de l'Office national des statistiques (ONS) en coopération avec les autorités locales. Ce qui a permis aux agents de se familiariser avec les méthodes de recensement mais aussi l'application qui a été mise en place à cet effet», a-t-il ajouté. Une grande leçon donc. Car, ce recensement a montré comment l'Algérie pouvait déployer très rapidement des moyens technologiques pour une opération d'envergure nationale. Cette expérience réussie devrait permettre au pays de mener d'autres opérations d'intérêt général en usant de méthodes modernes et efficaces. Elles seront beaucoup plus faciles, rapides et moins coûteuses. De plus, on pourra même envisager des «recensements en continu», comme cela se fait dans certains pays, afin d'avoir des statistiques actualisées en permanence. Car, cela permet d'assurer une base de données riche et de mesurer les indices socio-économiques. «Cela aide à prendre la décision dans le but de garantir une prise en charge optimale des besoins croissants de la population et l'amélioration du service public», rappelle Hocine Cherhabil. «C'est même un élément essentiel dans les politiques de bonne gouvernance», rétorque, de son côté, la directrice du Bureau du Fonds des Nations unies pourïla population en Algérie (Unfpa), Faïza Bendriss. « Cela du fait que ces opérations permettent la collecte des données sur le nombre de la population, leur répartition géographique, leur niveau de vie, en sus d'autres informations d'ordre socio-économique», poursuit-elle. «Ils serviront de plateforme solide pour la prise de décisions et l'élaboration des politiques efficaces en vue d'une meilleure prise en charge des besoins de la population et l'amélioration de ses conditions de vie», assure-t-elle. Chose que confirme le directeur de la division statistique de l'ONU. «Le nombre d'habitants et de logements est l'une des informations les plus importantes dans une base de données car elle aide à concevoir des plans de développement et permet de mesurer le taux d'avancement du plan 2030 sur le développement durable», assure t-il non sans féliciter l'Algérie pour la réussite du 6e Rgph. 77 experts et spécialistes des différentes instances arabes de statistiques ont pu donc découvrir l'expérience algérienne et la réussite de sa transition numérique. Un grand pas pour des statistiques plus fiables et précises, comme le réclame le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
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Posté Le : 07/12/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Walid AIT SAID
Source : www.lexpressiondz.com