Par rapport aux législatives de mai 2012, les élections locales ont confirmé une bonne tenue du parti du RND, une percée d'un nouveau parti le MPA et une lamination des partis dits islamiques qui représentent peu de chose. Est-ce que cela traduit la réalité sociale ' Pourtant le FLN et RND, majoritaire dans les rouages du pouvoir malgré tous leurs moyens colossaux et leurs appendices d'organisation satellites n'arrivent pas à dépasser la barre des 20% par rapport aux inscrits. Nous avons assisté à une campagne électorale terne avec des promesses sans lendemain sachant que l'élu local n'a aucun pouvoir de décision. Cela traduit une démobilisation importante de la population, plus accentuée pour la jeunesse traduisant le manque de confiance entre l'Etat et le citoyen. Et le grand problème est comment rétablir cette confiance d'où l'urgence de revoir globalement le fonctionnement tant du système politique et économique que le fonctionnement du système partisan devenu inefficient. En effet, un nombre considérable de formations politiques ont vu le jour, souvent sans véritable programme, ni perspectives sérieuses, se manifestant ponctuellement principalement à l'occasion de rendez-vous électoraux du fait des subventions de l'Etat. Le niveau intellectuel et surtout moral de ceux qui auront à légiférer et à gérer des communes est pour la plupart lamentable. Pourquoi pas, au vue du faible niveau, stipuler un minimum de cursus universitaire ' N'est-ce pas voulu par une certaine bureaucratie centrale et locale pour préserver les intérêts de la rente ' Il s'agit de réorganiser sur des fondements démocratiques la société civile évitant l'instrumentalisation de l'administration si l'on veut mettre en place ces réseaux intermédiaires efficaces entre l'Etat et le citoyen renvoyant d'ailleurs à une réelle décentralisation sur le plan politique et à un changement de cap de la politique économique. Après ces élections, le citoyen et le pouvoir sont à nouveau confrontés à la dure réalité économique. Comme en témoigne le peu d'efficience de la dépense publique cause de ce retour à l'inflation qui a atteint pour la première fois depuis 10 ans le taux de 10% laminant le pouvoir d'achat de la majorité des citoyens pouvant conduire à une véritable déflagration sociale. Evitons l'euphorie : les résultats très mitigés tant des élections législatives que locales, ces dernières auraient dû mobiliser beaucoup plus de citoyens, doivent être médités avec attention.
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Posté Le : 02/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Said
Source : www.reflexiondz.net