Algérie

Les leaders tigréens rejettent l'ultimatum d'Addis-Abeba



Le président de la région dissidente du Tigré (Nord) a déclaré hier que son peuple était "prêt à mourir", au lendemain de l'ultimatum lancé par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed accordant 72 heures aux dirigeants tigréens pour se rendre.Près de trois semaines après le début de cette opération militaire visant à restaurer son autorité, Addis-Abeba projette d'"encercler" prochainement Mekele, capitale du Tigré et siège du gouvernement local du Front de libération du peuple de Tigré (TPLF). Il y a dix jours, M. Abiy avait lancé un premier ultimatum aux soldats tigréens, les appelant à faire défection au profit de l'armée fédérale.
Quelques jours plus tard, il avait annoncé que l'intervention entrait dans sa "phase finale". Dimanche, dans un communiqué adressé aux dirigeants du TPLF, M. Abiy, Premier ministre depuis 2018 et lauréat du prix Nobel de la paix l'année suivante, a donné à ces derniers 72 heures pour se rendre. "La route vers votre destruction touche à sa fin", a-t-il notamment écrit.
Le gouvernement affirme contrôler la localité d'Edaga Hamus, à 100 km au nord de Mekele, tandis que l'armée disait la semaine dernière contrôler Mehoni, à 125 km au sud. Ces deux villes se trouvent sur la principale route menant à la capitale régionale.
Samedi, l'armée a prévenu de l'imminence d'une virulente attaque contre Mekele, qu'elle entend "encercler avec des chars". L'un de ses porte-parole a invité son demi-million d'habitants à "se sauver", annonçant qu'il n'y aurait "aucune pitié".

R. I./Agences


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