Algérie

Les « Lauriers roses » en ébullition


La Cité des Lauriers Roses, (Maraval), a été agitée, en fin de matinée d'hier, par de violents troubles durant une longue heure. C'est la qualité des travaux d'assainissement qu'effectue actuellement un entrepreneur privé qui est à l'origine du mécontentement des habitants de cette cité. Le quartier s'est embrasé vers les coups de 11 heures. Des pneus brûlés ont jonché la rue Mekki Khelifa, rendant impossible toute circulation automobile. C'est la désolation. La fumée noire qui se dégageait provoque un vif émoi chez les passants et les riverains. L'on est certes bien loin d'un climat d'émeutes, mais la manifestation a de quoi inquiéter. Les services de l'ordre se sont dépêchés sur les lieux. « Aucune interpellation n'a été faite », selon des informations recueillies sur place. Aucun affrontement n'a été enregistré, avons-nous constaté. L'intervention rapide des sapeurs pompiers a vite fait d'éteindre les pneus enflammés à l'aide de jets d'eau ce qui a permis de rouvrir à nouveau la route à la circulation automobile. La situation a vite été maîtrisée par l'imposant dispositif sécuritaire. « La qualité des travaux fait froid dans le dos. La boue traîne ici depuis 2004. Notre cité est transformée en un immense et indigne gourbi. Regardez, la médiocrité est flagrante. C'est inacceptable ! »Réprobation unanime« Regardez les canalisations posées. Répondent-elles aux normes ' Y a-t-il des contrôleurs pour mettre fin à cette mascarade '... », les commentaires fusent de partout et la désolation se lit aisément dans les yeux des riverains. Un seul sentiment partagé par les habitants : « l'entrepreneur a bel et bien réussi - une fois de plus - à attiser la colère et la désolation. » Ce matin, trois voitures ont été, l'une après l'autre, piégées par un affaissement de la chaussée. Cette dernière étant mal bitumée après la pose des canalisations a fini par avoir raison des véhicules. Le spectacle a de quoi prêter à la désolation. Contraints par cet obstacle, les automobilistes devront, donc, contourner ce passage par une déviation. C'est ainsi que les nombreux automobilistes se retrouvent contraints de pénétrer à l'intérieur de la cité pour ensuite ressortir de l'autre côté. Du coup, cette anarchie a mis le feu aux poudres. Alors, la cité s'est retrouvée, en l'espace d'une matinée, en proie à de violentes manifestations. Dans la foulée, d'autres témoignages encore recueillis sur place, font état, « qu'hier, deux ouvriers travaillants dans ce chantier sont tombés à l'intérieur d'un trou qui devait abriter les futures canalisations d'eau usée. Aucune norme de sécurité n'est respectée par l'entrepreneur. Il aura fallut l'intervention des sapeurs pompiers pour extraire les malheureux ouvriers du fond du trou ». Un riverain a même filmé la scène. Cela aura donc été le détonateur d'une explosion de colère. Excédés, les jeunes ont alors bloqué la route pour manifester leur ras-le bol. Ils réclament « un peu de décence dans la qualité des travaux. » L'entrepreneur attise ainsi bien les mécontentements. Il lui est reproché de « bâcler les travaux. » Il est à rappeler que le wali d'Oran a déjà exhorté les entrepreneurs afin de respecter le cahier des charges, faute de quoi, ils verraient leur marché retiré. A signaler que le quartier a connu, l'an dernier, une manifestation similaire. Une vielle dame a été tuée par un autobus qui roulait à vive allure. Les habitants ont, dès lors, violemment manifesté pour réclamer la pose de ralentisseurs.
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