Algérie

Les lauréats primés



L'espace Bachir-Mentouri a abrité, durant l'après-midi du 3 juillet, la cérémonie de remise de prix aux lauréats de la 15e édition de la meilleure nouvelle qu'a organisée l'Etablissement arts et culture sous le thème "Algérie, histoire et patrimoine". Et à l'appel de candidature du 6 mai de l'année en cours, le récit bref a perlé de la source de jeunes talents et a succédé à l'éloquence narrative du "Mercredi du verbe". Alors chic dans l'énoncé du récit et d'égale verve dans la lecture, ces nouvellistes en herbe ont émerveillé l'auditoire tant dans la formulation que dans le choix des sujets puisés dans les choses de la vie mais aussi du patrimoine immatériel."Nous avons reçu treize textes en langue arabe classique, trois ?uvres en tamazight et sept manuscrits dans la langue de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière (1622-1673) mais aucun écrit dans la langue "derdja" (dialectale)", a indiqué Dr Hamid Bouhbib, membre du jury aux côtés du professeur Abdelhamid Bourayou, du journaliste-écrivain Mouloud Achour, du commandeur de l'Ordre de l'Etoile de solidarité italienne Abrous Outoudert et Assia Ali Moussa. Tout en ajoutant : "Et bien que l'épreuve littéraire soit estampillée du sceau national, l'émulation est en déclin, eu égard à des distinctions peu attrayantes. Une nouveauté toutefois, le jury a réceptionné un texte dans la langue de William Shakespeare (1564-1616) qui n'a pas été primée du fait que le British n'est pas admis dans le critérium. D'où qu'il est requis d'élargir la rivalité littéraire à d'autres langues telles que l'espagnol aussi." Autre révélation, l'anfractuosité en matière d'esthétique de textes en arabe a contraint le jury à prononcer la suppression du 1er prix et a auréolé Ismaïl Ghoumoukat de Guelma du 2e prix pour sa nouvelle qui est en vogue et qui s'intitule El kateb ouel oudjh (l'écrivain et le visage).
"Est-il licite de tuer un corrompu ' L'écrivain a osé l'irréparable pour ne pas se souiller au pot-de-vin frelaté." Autre baptême de lettres arabes, celui de l'auteur du recueil de nouvelles intitulé Doctour en l'occurrence Mohamed El Amine Boussâadi de Jijel qui a été paré du 3e prix pour sa nouvelle Kelb hara. "C'est les tribulations d'un parkingueur qui fait usage de la belle parole au lieu du traditionnel gourdin". C'est dire qu'il y a eu d'autres suppressions de prix, à l'instar des 2e et 3e prix en langue française en raison de l'indigence des textes reçus, a déclaré notre interlocuteur. D'où l'octroi du 1er prix en langue française à la demoiselle Imane Ouali de Béjaïa pour sa nouvelle intitulée "Le village de la pluie", inspirée du mythe de "Anzar, cette divinité de la pluie et de l'eau née de la mythologie berbère de l'Afrique du Nord".
Une consolation toutefois par rapport aux précédentes éditions, la langue amazighe s'est distinguée avec le 1er prix octroyé à notre confrère Lyazid Smaïl pour sa nouvelle Lvadna n targit (le secret du rêve) qui narre "le meddah, ce gardien de la mémoire collective et du patrimoine populaire pour son apport social et culturel dans la société". À ce titre, le 2e prix a été décerné à Fahima Sediri pour sa nouvelle Azal tleli qui conte l'histoire "Mekiassa, une mère de deux enfants, l'un est moudjahid et l'autre prétendument traître, qui en réalité renseignait les résistants sur les mouvements des troupes ennemies". Alors, au-delà de la distinction, il est temps de publier les textes de cette nouvelle vague d'écrivains !

Louhal Nourreddine


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