Algérie

Les lauréats des différents Championnats du monde sont superbement ignorés



Les services du ministère de la Jeunesse et des Sports viennent d'apporter des changements à la gestion juridique des fédérations nationales sportives. Des amendements au décret exécutif N°14-330 du 27 novembre 2014 viennent d'être introduits. Le nouveau décret N°21-267 du 15 juin 2021 fixant les modalités d'organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales et de facto leur statut-type, ce dernier devant être mis en conformité, un an au plus tard à compter de la date de publication du décret en question sur le Journal officiel.De ces changements proposés et applicables, il est à retenir la limitation des mandats du président de fédération à seulement deux années, consécutifs ou séparés, alors que les membres du bureau exécutif élus doivent faire l'impasse sur une nouvelle candidature quatre années durant, soit après l'expiration d'un mandat olympique. Il faut se questionner quant aux motivations de cette dernière «décision» qui ne laisse aucune possibilité aux membres élus dans les bureaux exécutifs actuels issus du processus 2021-2024, qui doivent d'ores et déjà penser à plier leurs bagages avant même de s'être imprégné de la noble mission pour laquelle ils se sont engagés ; à savoir servir leur discipline sportive favorite en s'engageant conformément à leurs droits constitutionnels. La composante de l'assemblée générale a aussi connu des modifications avec l'introduction obligatoire d'une femme dans le bureau exécutif, même en cas d'absence totale de cette dernière au sein de l'assemblée générale. Le choix se faisant alors parmi celles ayant un palmarès sportif éloquent dans leur discipline, notamment les anciennes athlètes, techniciennes ou responsables. Parmi les amendements apportés au texte en question, figure notamment l'article n°5 qui permet l'introduction de la crème du mouvement sportif national, à savoir nos championnes et nos champions. Si les médaillés olympiques figurent en bonne place dans cet attirail de textes qui ressemble plus à du replâtrage et dans quel but avoué ou inavoué ' Les lauréats des différents championnats du monde sont superbement ignorés. Le cas de notre champion du 800 m (athlétisme) Djabir Saïd Guerni, qui a fait retentir l'hymne national à Paris, (excusez du peu) est un exemple choquant. Simple omission ' Il est à espérer... Précédemment, certaines fédérations ont devancé ces «réformettes» du MJS en recourant à la souveraineté des membres de leur assemblée générale, pour justement devoir un minimum de gratitude vis-à-vis de leurs championnes et champions. Celles qui ont le plus donné au mouvement sportif national et au pays, la Fédération de boxe en 2012, et celle de l'athlétisme en 2013 ont désigné leurs médaillés lors des Jeux olympiques et lors des Championnats du monde, comme membres de leurs assemblées générales. Cet élan de gratitude a été purement et simplement ignoré à la faveur du décret promulgué en 2013... et qui avait aussi produit une autre aberration, celle de décréter les anciens présidents comme éligibles et non électeurs. Avec la nouvelle Algérie tant prônée et avec l'avènement de la nouvelle équipe gouvernementale, il est à espérer qu'un souffle nouveau sera donné à ce secteur qui a souvent souffert des incohérences de ses réglementations et surtout de l'usage qui en est fait. Leurs précarités n'ont jamais fait de doute ; le nombre important de décrets promulgués (exp 1991, 1995, 1996, 2005,2014) n'atteste en rien la stabilité du mouvement sportif national et surtout celle de nos fédérations nationales sportives.
Cami B.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)