« En vérité, nous
travaillons dans des conditions très difficiles en faisant face quotidiennement
à des situations objectives et à d'autres subjectives. Ces dernières étant
souvent provoquées par un environnement peu au fait de la nature de la mission
qui incombe aujourd'hui à l'enseignant. Il n'est pas facile de construire avec
les mentalités et les caractères des gens. Aussi nous demandons à tous, un
minimum de compréhension pour la mission difficile que nous menons car
l'enseignant ne peut élever le niveau de l'enseignement s'il ne dispose pas de
conditions minimales pour l'aider dans son travail». Cette déclaration, unanime,
est faite par des enseignants qui ont été invités hier sur le plateau de
l'émission «Forum» de la radio régionale de Constantine. Pour son troisième
numéro de la saison, «le Forum de Cirta» avait mis à profit la célébration par
l'Unesco de la Journée de l'enseignant le 5 octobre, pour tendre le micro aux
représentants de cette corporation.
Concernant les
difficultés que rencontre aujourd'hui l'enseignant, elles proviennent surtout,
selon un professeur d'arabe, de son environnement extérieur. «Oui, l'économie,
les mass-média exercent une influence directe sur l'enseignant. Face à ces
influences extérieures, celui-ci oppose un comportement qui lui est propre et
qui est défini suivant sa personnalité et son degré de formation». Mais ce que
les participants à l'émission ont surtout retenu, c'est qu'il y a un recul de
l'apprentissage des langues par les élèves, y compris la langue nationale
elle-même. Ce recul à été imputé aussi à l'environnement qui, à de rares
exceptions, ne facilite pas l'apprentissage des langues. Un ancien directeur
d'école ajoutera l'insuffisance des heures d'apprentissage. «Par exemple,
dira-t-il, 45 minutes d'apprentissage de français, un jour sur deux, ne peuvent
en aucun cas permettre à l'enfant d'acquérir la maîtrise de cette langue.
Il faut que cela
soit accompagné d'une pratique constante de celle-ci par son environnement
propre». La lourdeur des programmes a été également mise à l'index parce que
l'enfant se trouve épuisé et ce facteur ne lui permet nullement de bénéficier
d'un enseignement de qualité.
On déplorera
aussi la fermeture des instituts de l'enseignement de la pédagogie de l'enfant
qui a influé sur le rendement de l'enseignant. On a beau être universitaire et
posséder le magister, constatera un professeur, il reste que la maîtrise de la
méthode pédagogique est capitale !
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 04/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : AM
Source : www.lequotidien-oran.com