Apparemment, nous assistons au déroulement du fameux «1984» ( de George Orwell) où, de par son regard omniprésent, Big Brother arrive à tenir en laisse une foule soumise corps et âme. Avec ces thèses humanitaires invoquées à tout coin de rue, les instigateurs du nouveau désordre mondial tentent à chaque fois, ambivalence oblige, de convaincre l'opinion qu'une intervention armée est impérative et... à chaque fois ils tentent de s'emparer de nouveaux territoires.
En Libye, cette rhétorique a déjà payé puisqu'à l'instar du coup fourré des armes de destruction massive ayant justifié l'invasion de l'Irak, Sarkozy a réussi à dribbler toute la défense internationale pour déclencher les hostilités et renflouer sa collection de cadavres. Le résultat est bien là avec ce chaos destructeur qui a plongé le peuple libyen dans une misère sans précédent. Une situation dont il ne se relèvera pas de sitôt. En Syrie, on assiste presque au même scénario avant même la chute du gouvernement d'Al Assad. Le chaos est bel et bien là en train de s'instaurer à petits pas. Outre les morts, les affamés ne manquent pas. Avec des millions de sans-abri en plein hiver, la plupart dans les zones tenues par les insurgés, manquant de nourriture, d'eau courante et d'huile de cuisson, un tel scénario est globalement plausible. Ce qui est même encore plus important est que des reportages indiquent que les mercenaires, payés à coups de dollars qataro-saoudiens, contribuent activement à cette misère du peuple syrien. Ainsi, les conflits internes, les pillages et les enlèvements au hasard sont devenus monnaie courante dans beaucoup d'endroits. Alep, une riche cité de marchands où les insurgés des campagnes pauvres sont arrivés en masse, est peut-être un exemple, mais elle n'est pas la seule, loin s'en faut. Deux reportages récents de Ghaith Abdul-Ahad, reporter du Guardian, fournissent des détails assez crus. Dans un article daté du 28 décembre, ce journaliste a dépeint un chef rebelle brutal, Abou Ali, qui, selon ses propres termes, se retrouve désormais face «à deux ennemis : les bataillons (rebelles rivaux) et le gouvernement». Abdul-Ahad a décrit comment plusieurs civils, dont les maisons avaient été placées sous le contrôle d'Abou Ali, ont tenté de sauver certaines de leurs possessions et le traitement qui leur a été réservé. «Toutes les maisons, sans exception, ont été pillées s'écrit Abou Ali. Et l'armée gouvernementale n'a jamais été dans cette zone. Ce sont nous qui les avons pillés !» Dans un autre article daté du 27 décembre, Abdul-Ahad décrit de façon plus générale comment les niveaux sans précédent de pagaille et de conflits internes, qu'il considère comme une nouvelle phase toute récente de la guerre, avaient stoppé la progression des rebelles dans Alep. «Le problème, c'est nous, s'est exclamé un jeune combattant au cours d'une réunion. Nous avons des bataillons installés dans des zones libérées qui tiennent des barrages et détiennent des gens (...) Ils sont devenus pires que le régime.» Alors, Messieurs les «humanistes», est-ce là vos bienfaits envers ces «humains» que vous tuez à petit feu '
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Posté Le : 13/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : C A
Source : www.lnr-dz.com