Les lacunes d'une option

Sans citer de noms, ils sont légion, avec Rabah Saâdane, les joueurs qui sont retenus en sélection et titularisés lors de rencontres officielles.
Sous d’autres cieux, il est impensable de faire appel à un joueur qui ne joue pas depuis longtemps avec son club ou qui fait banquette. La règle d’or en football, ne retenir que les plus en forme et les plus compétitifs, n’est pas respectée en Algérie. A partir de là, faut-il vraiment s’étonner des performances transparentes de joueurs qui trouvent grâce aux yeux du sélectionneur malgré leur statut de remplaçant dans leur club ' L’équipe nationale est prisonnière de cette contradiction, faire jouer des joueurs hors forme, que Rabah Saâdane et d’autres avant lui cultivent en Algérie. Il est utile de rappeler qu’au lendemain de la qualification des Verts à la CAN 2010, c’était en 2008, après le match nul de l’Algérie contre le Liberia et celui du Sénégal face à la Gambie, le coach national avait déclamé un discours très encourageant : «Je me rends en Europe pour informer l’ensemble des joueurs sur les nouvelles règles qui présideront à la sélection, à savoir jouer régulièrement avec leur club, afficher une bonne forme, être compétitifs, retenir les meilleurs...» Qu’en est-il de ces «pieuses» résolutions deux ans plus tard ' Elles ont toutes été foulées aux pieds par celui qui les a décrétées sans que personne ne l’eut obligé à le faire à l’époque. Quelques mois plus tard, Rabah Saâdane a tourné le dos à cet engagement. Sous prétexte que la sélection était en course pour une historique qualification à la Coupe du monde 2010, il a tourné le dos à cet engagement et ouvert, par là même, la porte aux dépassements qui ont conduit à l’impasse actuelle. En bout de course, il paie la facture en se retirant des affaires de l’équipe nationale. Sa logique était incomprise par ceux qui suivent de près l’équipe nationale.