Algérie

Les lacs au secours du poisson



Le poisson d'El-Kala et de toute la côte tarfinoise longue de 90 km, celui des lacs avec toutes ses variétés, n'est plus à présenter tant la qualité comme le goût ne sont plus à démontrer du fait des milieux où il est pêché, réputés pour leur propreté, loin de toute pollution et dont les fonds sont rocheux et dominés par les récifs coralliens. Etat de fait qui lui procure une place de choix et demeure convoité par les revendeurs de poissons, qu'ils soient de Annaba, Sétif, Batna et d'ailleurs, visibles chaque jour au port d'El-Kala avec leurs camions frigos. Mais, face à une demande constamment croissante avec une flottille vieillissante composé de dix chalutiers, cinquante sardiniers, 30 à 40 petits métiers et une production d'à peine 3.000 tonnes, la demande est loin d'être satisfaite. Situation qui s'est traduite par une frénésie des prix. Selon M. Manceri, président de l'association des pêcheurs, les perspectives d'atteindre les 7.000 tonnes et satisfaire les besoins demeurent tributaires de la flottille qui attend d'être renouvelée. «En ce sens, ajoutera notre interlocuteur, les pêcheurs de la wilaya d'El-Tarf ont été lésés dans le cadre du plan de la relance économique dans la mesure où tous les dossiers traités et devant bénéficier des aides de l'Etat pour l'acquisition de nouveaux chalutiers, sardiniers et autres matériels de pêche ont connu des retards au niveau de la wilaya, pénalisant ainsi grandement les pêcheurs». Minimisant ensuite ce fait, le représentant des pêcheurs dira que «le ministère de la Pêche a promis de rattraper le temps perdu et de remédier à la situation dès le mois de septembre». Un autre problème, et pas des moindres, affecte le secteur de la pêche. D'abord le port actuel qui connaît une saturation avec un bassin ensablé et la digne principale endommagée. Quant au nouveau port, dont les travaux ont démarré voilà douze ans et censé désengorger le premier et insuffler une nouvelle dynamique au secteur de la pêche avec tout ce qu'il va charrier comme emplois directs et indirects sans oublier les perspectives d'investissements, il ne cesse d'évoluer au rythme des aléas, des retards, études à revoir ou à refaire non sans avoir déjà englouti des dizaines de milliards. Les lacs pour leur part connaissent un regain d'activités avec 60 tonnes entre poissons et crustacés dont la moitié est destinée à l'exportation et le reste au marché local depuis leur adjudication conformément aux nouvelles lois. Djeffel Azouz, exploitant du lac El-Mellah, dira qu'avec les investissements à venir et les travaux au niveau du chenal long de 900 mètres, la production est appelée à augmenter. Par ailleurs, le lac Tonga et Mafragh dont les cahiers des charges ont été ficelés, leur adjudication se fera le mois d'octobre, apprend-on auprès de la direction de la pêche. Enfin concernant la hausse des prix de la sardine, des pêcheurs diront qu'actuellement c'est la période des anchois et quand un sardinier rentre avec deux casiers de sardines, vous imaginez les prix !  En ce sens, la sardine retrouvera son prix normal, environ 50 dinars le kilo, à partir de septembre.


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