Algérie

Les labos incriminés seront interdits d'importation



Les lobbys du médicament existent bel et bien
Les premières conclusions de l'enquête administrative montrent que l'arnaque dure depuis bien longtemps, même trop longtemps...
Nouveau rebondissement dans l'affaire de surfacturation des médicaments. L'Etat serait sur le point de sévir. En effet, le site d'information en ligne Tout sur l'Algérie (TSA) révèle que les premières sanctions dans cette affaire appelée «l'affaire de surfacturation des médicaments» vont bientôt tomber. La première d'entre elles ne serait que l'interdiction pure et simple, à ces laboratoires algériens et étrangers, d'importer. «Les autorités algériennes envisagent une suspension provisoire d'agrément sur les activités d'importation de ces laboratoires», affirme TSA citant une source anonyme.
Les révélations du site d'information vont encore plus loin! Leur source assure que «les premières conclusions de cette enquête administrative montrent que des laboratoires ont mis en place des systèmes aboutissant à d'importants surcoûts pour les médicaments commercialisés en Algérie et cela depuis de nombreuses années». L'arnaque dure donc depuis des lustres et que personne n'a «osé» divulguer, si ce n'est le ministre actuel de la Santé Djamel Ould Abbès. Ce qui démontre un peu plus la puissance de ces labos qui sont aidés par d'importants lobbys qu'ils ont mis en place dans tous les secteurs influents de l'Etat.
Les lobbys du médicament que Ould Abbès avait accusés de faire pression sur lui existent bel et bien. Leur influence leur a jusque-la permis de faire la pluie et le beau temps dans un secteur aussi vital que la santé. Mais on dit bien jusque-là, car les autorités et à leur tête Ould Abbès ont décidé de prendre leurs responsabilités pour «soigner» ce secteur convalescent. Ainsi, les autorités algériennes accusent ces laboratoires de «surfacturation d'achat de produits et de matières pharmaceutiques en violation de la réglementation des changes avec fraude par incitation et par omission ayant abouti à un enrichissement indu de l'entreprise», précise la même source. Néanmoins, malgré la bonne volonté du ministre et sa détermination, les sanctions et les noms des laboratoires incriminés tardent à tomber. Pis encore, c'est la troisième fois en un peu plus d'un mois que le ministre fait les mêmes déclarations.
Mardi dernier, le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, a indiqué que les dossiers de 38 importateurs ayant spéculé sur les prix des médicaments sont actuellement au niveau de l'administration des Douanes algériennes et des ministères des Finances et du Commerce, Ould Abbès n'a donné le nom d'aucun de ces laboratoires.
Une déclaration qui ressemble à tout point de vue à celle faite le 27 janvier dernier à l'APN. On est donc en droit de se poser des questions quant à l'aboutissement réel de cette enquête! Est-ce que les lobbys du médicament n'ont pas activé leurs «réseaux» pour faire capoter cette enquête' Ould Abbès n'a-t-il pas peur de cela et le fait de répéter que les dossiers sont au niveau de l'administration des Douanes algériennes et des ministères des Finances et du Commerce, est une façon pour lui de leur rappeler leurs responsabilités' En tous cas, il est temps que les noms et les sanctions tombent car ceux qui se sont sucrés sur le dos des malades doivent payer.
En attendant, ce sont les malades qui en pâtissent surtout que le médicament risque de devenir une denrée très rare en Algérie...encore plus maintenant vu que 38 importateurs de médicament risquent d'être interdits d'importation, ce qui ne manquera pas d'aggraver la situation.
Dans tous les cas donc, les malades se retrouvent pris au piège. Pourvu que ce cauchemar se termine vite...


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