Algérie

«Les laboratoires étrangers installés en Algérie doivent investir ou partir»


De nombreux laboratoires pharmaceutiques installés en Algérie depuis plusieurs années sont en porte-à-faux avec la loi qui stipule qu'ils doivent impérativement investir dans le pays et produire localement, dans les deux ans qui suivent leur installation. Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a décidé de sévir : les laboratoires qui ne se conforment pas à cette loi devront plier bagage. Il intervenait, hier, lors de l'inauguration de la 3e édition de Algénéric -Salon international du médicament générique- qui se tient jusqu'au 10 mars, au Palais des expositions de la Safex, aux pins maritimes. La déclaration du ministre s'inscrit dans le cadre de la décision du gouvernement d'obliger les laboratoires pharmaceutiques étrangers d'investir dans la production de médicaments dans notre pays. L'Algérie compte réduire la lourde facture des importations de médicaments en encourageant la production nationale et le médicament générique.Ce salon est l'occasion de mettre en exergue l'intérêt du générique qui est la copie conforme d'un médicament de marque (princeps), puisqu'il contient le même principe actif, et dispense le même effet thérapeutique. Autre avantage indéniable : les médicaments génériques sont beaucoup moins chers et réduisent les dépenses de santé efficacement. Autant de raisons qui plaident pour la promotion du générique en Algérie. De plus, l'investissement industriel local dans le secteur pharmaceutique, afin de prémunir les malades des pénuries récurrentes qui touchent certains médicaments, s'avère vital. Dans ce sens, de nombreux projets pour la fabrication locale de médicaments anti-cancéreux ont été annoncés, mais tardent à voir le jour. Autant dire que le médicament générique constitue un créneau capital dans le développement de la production pharmaceutique en Algérie. Il faut dire que malgré certaines réticences, la consommation de médicaments génériques a augmenté ces trois dernières années. Elle touche 30% des patients traités. Organisé par Algency Events, la 3e édition de Algénéric qui se tient sous le thème «le générique, un médicament pour tous», a réuni une quarantaine d'exposants, dont des laboratoires pharmaceutiques nationaux et internationaux.A. B.
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