Algérie

Les justifications d'Abdelmadjid Sidi-Saïd



Pour le secrétaire général de l'UGTA, le partenariat public-privé permet de sauvegarder le secteur public.Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de l'UGTA, a réuni, hier, à l'Institut national des études et de la recherche syndicale, à Alger, les secrétaires généraux des Unions de wilaya et des Fédérations nationales. Il leur a expliqué, après coup, pourquoi la Centrale syndicale adhère à la Charte sur le partenariat entre secteur public et secteur privé qui prévoit la privatisation des EPE. Sidi-Saïd s'est fait le défenseur de ce document signé le 23 décembre dernier entre le gouvernement que conduit Ahmed Ouyahia, l'UGTA et le patronat. Il a développé un argumentaire sur les bénéfices que les entreprises publiques devraient tirer de ce processus.
Le secrétaire général de l'UGTA a ainsi estimé dans des termes plus généraux que nous n'avons pas d'autre choix. Le message a été clair : ou bien les entreprises publiques en difficulté entrent en partenariat avec des sociétés privées, ou bien elles mettent la clé sous le paillasson. Et Abdelmadjid Sidi-Saïd de souligner : "Nous avons anticipé un possible environnement économique plus difficile pour le secteur public et avons décidé de prendre des actions dont l'élaboration de cette charte" et dont la ratification ouvre, selon lui, une nouvelle perspective devant permettre d'avancer sur les questions économiques et du dialogue social, tout en préservant l'emploi et en créant de la richesse. Il ajoute que l'UGTA a compris
depuis un certain temps que "le mariage économique entre secteur public et secteur privé n'est pas une hérésie et nullement une honte". Il poursuit : "Bien au contraire, cela constitue une perspective d'avenir qui va nous permettre d'aller de l'avant." Le partenariat dont il est question est tout à fait souhaitable, mais rien ne permet de penser que cette initiative portera ses fruits, même si elle inclut des clauses permettant d'encadrer les opérations et de les baliser dans l'objectif d'apporter un meilleur cadrage du partenariat, dans le respect de l'autonomie des entreprises publiques, ces dernières devenant le centre décisionnel s'agissant de la maturation et de la gestion du processus de partenariat, dans le respect des prérogatives dévolues aux autres intervenants, notamment le Conseil des participations de l'Etat. En théorie, la Charte sur le partenariat a pour objet de mettre à la disposition des différents intervenants publics dans le processus de partenariat un cadre de référence décrivant les diverses actions liées au pilotage et au suivi d'une opération de partenariat sociétaire. Elle se fixe pour principal objectif de réduire les difficultés managériales et juridiques qui peuvent entourer le processus des partenariats, et réunir dans un seul document les dispositions et procédures y afférentes émises par le Conseil des participations de l'Etat. Elle remplit ainsi une fonction pédagogique de clarté et d'homogénéisation visant une meilleure fluidité du processus. Abdelmadjid Sidi-Saïd s'en est vanté. Et il s'en est félicité. Il y voit une "opportunité" de "sauver", de "sauvegarder" et "d'améliorer" les entreprises publiques en allant vers la production nationale. "Je ne vois pas pourquoi favoriser l'importation au détriment de la production locale", dit-il. Il estime qu'à travers cette charte, les parties signataires s'engagent pour que l'Algérie puisse devenir une "puissance économique".
Youcef Salami
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