Algérie

Les jours qui tuent



Mauvaise semaine. Mardi, Sarkozy arrive à Alger, où il explique ne pas demander pardon d?être là, ni pour lui ni pour les siens qui y étaient avant 62. L?Algérie officielle ne commente pas. Sur le coin d?un bureau, on ficelle vite quelques projets et Sarkozy s?en va. Il ne dort pas à Alger, il va à Tunis, bien plus calme. Mercredi, le lendemain, un attentat suicide fait dix morts à l?est d?Alger. Il n?y a bien sûr aucun rapport entre les deux, sauf que, peut-être, le président français préfère ne pas dormir dans un pays qui ne cesse de compter les morts violentes depuis plus de 15 ans maintenant. Dans le cas du président algérien par contre, les analystes ont tenté de trouver un lien entre le discours du 5 juillet devant les militaires et l?attentat du 11 juillet. En gros, Bouteflika prônerait la lutte armée, comme un ancien maquisard, et le GSPC répondrait que lui aussi est armé, de mauvaises intentions, de jeunes kamikazes et d?explosifs. Du 50/50, égalité ou comment joindre le geste à la parole. Jeudi, une information tombait mollement. Selon une récente étude, il y a plus d?hommes que de femmes en Algérie. Très légèrement, 49,5% pour les femmes, 50,5% pour les hommes. Ils ont encore gagné, a commenté une voisine. Pourtant avec tous ces morts, qui sont des hommes, avec les accidents de la circulation impliquant des hommes, avec tous ces harraga qui n?en finissent pas de se noyer ou montent au maquis sans être recensés. Avec ces hommes disparus que le gouvernement refuse de comptabiliser, comment se fait-il qu?il y ait toujours plus d?hommes que de femmes ? Mystère. Et c?est dommage, les femmes tuent très peu. Pour revenir à l?attentat de Lakhdaria, un fait a marqué. L?engin piégé était un camion de lait. Le lait, oui, ce produit qui fait se battre hommes et femmes le soir devant le camion de livraison. La guerre. Aujourd?hui, nouvelle semaine.




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