Les jours d'avant rafle deux prix

Wafia Sifouane MouffokDoucement mais sûrement le petit chef-d'?uvre du réalisateur algérien Karim Moussaoui, à savoir le court-métrage Les jours d'avant vient de rajouter une autre distinction à son palmarès qui n'est autre que le Grand prix du jury du court-métrage français, à la 26e édition du Festival premiers plans d'Angers (France). Un événement qui s'est déroulé du 17 au 26 janvier.Les jours d'avant, une coproduction algéro-française de 47 mn réalisée en 2013, met en scène l'histoire de deux adolescents, Yamina et Djaber (Souhila Mallem et Mehdi Ramdani) dans une cité algéroise au début des années 1990. Tout en nous plongeant au c?ur de la décennie noire, ce court-métrage relate l'histoire d'une petite idylle naissante entres deux jeunes que tout sépare y compris les règles de la société. Pour sa part, la très prometteuse actrice algérienne Souhila Mallem, une petite mais qui a tout d'une grande, a également obtenu le Prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle de Yamina, dans le même film.Véritable petit bijou cinématographique, Les jours d'avant a dès sa sortie raflé de nombreux prix et a été salué par les critiques. Parmi les distinctions : le Wihr d'or de la 7e édition du Festival d'Oran du film Arabe, le Prix du jury au Fiff de Namur, le Prix format court au Fiff de Namur, le Griot d'or au Festival de Ciné Africano de Cordoba et le Premier prix du court- métrage au Festival du film arabe de Fameck.Né en 1976, Karim Moussaoui est l'auteur de deux autres courts-métrages, Petit déjeuner, en 2003, et Ce qu'on doit faire en 2006. Membre fondateur de l'Association culturelle de promotion du cinéma Chrysalide, il a également travaillé comme premier assistant sur le film Inland ou Gabla de Tariq Teguia. Créé en 1989, le Festival premiers plans d'Angers met en lice à chaque édition une soixantaine de films. L'édition 2013 avait attiré près de 70 000 festivaliers. Rappelons que le Grand prix du jury long-métrage européen a été attribué au film Leçon d'harmonie du réalisateur Emir Baigazin du Kazakhstan. W. S. M.