Algérie

Les journalistes s'expriment



Les conventions de branche, les éditeurs de presse, Sidi-Said… sont des sujets qui reviennent à chaque fois sur les lèvres des journalistes. Tous les rédacteurs de presse et autres fonctionnaires dans le secteur, s’intéressent à la question. Mais personne, du moins pour le moment, n’en  connaît assez sur la nouvelle grille indiciaire des salaires et la carrière du journaliste. L’augmentation sur les salaires, est-elle fixée '  Combien ' 10%, 15% ou 20% ou plus ' Qu’en  est-il des conditions de travail ' De toutes les façons, le ministre du secteur a assuré récemment que le groupe de travail mixte entre le ministère de la Communication et l’UGTA «parviendra à un bon consensus pour faire avancer ce dossier». Avant la concrétisation, laissons les journalistes exprimer leurs attentes de cette  convention de branche. Ali Younsi (El Masâa)«En tant que journaliste dans la presse publique, je pense que les conventions de branche sont une bonne chose pour la corporation. Elles mettront des balises pour encadrer la profession. C’est un encadrement pour la profession, du coté social et/ou professionnel. Sur le plan social, je pense qu’elles vont déterminer d’une manière légale la grille des salaires, tout en retirant les journalistes de la précarité. Sur le plan professionnel, les journalistes seront considérés en tant que tels. Il y a malheureusement certains patrons de presse qui ne respectent pas les droits des journalistes. A mon sens, les conventions de branches doivent concrétiser le contenu de la Loi 2008. J’espère que ces accords limiteront un seuil minimum des salaires. Avec des salaires précaires, les journalistes ne peuvent même pas payer le loyer et c’est honteux pour la profession. Certes, les conventions de branche sont nécessaires, mais le suivi est plus qu’important. L’Etat doit jouer son rôle pour appliquer la charte d’éthique. » Yazid Amirouche (La Tribune)«Il est clair que les attentes des journalistes, par rapport aux conventions de branche sont importantes, vu le retard qu’accusent l’organisation et l’encadrement de la corporation. Il faut avouer que le métier a été désencadré, dilapidé de toute éthique qu’il es difficile aujourd’hui de définir des priorités pour le métier. Mais cela ne veut pas dire qu’il faudrait laisser tomber tant de revendications et d’attentes, il y a beaucoup à faire. Faute d’une représentativité, la corporation a subi beaucoup dépassements, elle a évolué dans les conditions lamentables. Il est urgent d’arracher un minimum de droit, mais par quelle voie ' nous n’arrivons pas encore à nous organiser pour le faire. Entre les majorations salariales et l’évaluation de carrière, je pense que les deux point sont liés et leur concrétisation passe par la revalorisation et la réhabilitation des vraies valeurs du métier en premier lier. S’il y a quelque chose de bon à espérer des conventions de branche c’est la presse retrouve un minimum de valeurs ».  Nadir Iddir (El-Watan)«Les négociations sur la mise en place de conventions collectives doivent aboutir au plus vite.  La situation ambiguë  qui prévaut dans certaines rédactions, où les employeurs ont tous les droits et les journalistes n’en ont aucun ou trop peu, doit être dépassée. Des éditeurs des secteurs privés et publics comptent faciliter la mise en place de conventions au niveau de leurs entreprises. La situation est donc mûre; il faut profiter de ce contexte pour défendre les droits des employés.  Les conventions collectives permettront,  comme dans les autres secteurs économiques, de réglementer  les étapes de la carrière  professionnelle, les conditions de promotion professionnelle et la révision  de la grille des salaires, des allocations et tout ce qui touche aux relations de  travail dans l’entreprise de presse. Y recourir à chaque conflit sera nécessaire. Ces aspects sont jusqu’à aujourd’hui décidés selon les désirs du seul l’employeur, le journaliste n’y peut la plupart du temps rien en raison de l’absence d’une représentation syndicale forte. Cet instrument ne réglera pas les problèmes rencontrés par des journalistes précarisés,  mais permet  grandement d’y contribuer. Tout ce qui permet d’aller vers le renforcement des droits des journalistes doit être mis profit. Les conventions collectives est un pas, insuffisant certes, mais nécessaire ».  A. M. (Le Citoyen) «Quand on demande aux journalistes de donner leur avis sur leur situation socioprofessionnelle, ils en parlent sans retenue et sans ménagement. Ils ne ratent aucun aspect. Et pourtant, ils continuent à souffrir en douce. Les professionnels de la presse sont désorganisés. Cette situation est de nature à pousser à ne ménager aucun effort pour changer leur situation. Ce n’est pas pour manque de prise de conscience, mais souvent par crainte ou par démission. Les conventions de branche vont déterminer, j’espère, le cadre légal du travail ». Rania K. (El-Youm)«Certes, les conventions de branche ne nous concernent pas mais, elles viennent au bon moment car la situation des journalistes algériens est lamentable, ils travaillent dans la précarité. Les conventions de branches vont certainement améliorer la situation sociale des journalistes. Nous sommes devenus des remplisseurs de pages de journaux et non plus des journalistes. Chaque matin, que Dieu fait, le rédacteur de presse est obligé de produire un papier sans parfois vérifier ses sources. Avec ces conventions, la presse publique va nous montrer le chemin pour le professionnalisme ».


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