Algérie

Les journalistes honorés



Les journalistes honorés
Une fois de plus les gens de la presse ont été ignorés, voire marginalisés à l'occasion de cette Journée mondiale de la liberté de la presse. En effet, l'indifférence totale des autorités et institutions locales a été manifeste dans la wilaya de Tissemsilt à l'occasion de cette Journée exceptionnelle commémorant la liberté d'expression.
Aucune rencontre, ni v'ux ou félicitations de la part des responsables ne sont manifestés pour féliciter ceux qui veulent informer, voire satisfaire le droit du citoyen à l'information au péril de leur vie. Cette situation désobligeante en dit long sur le combat qui reste encore à mener et sur la nécessaire solidarité de la corporation pour faire face à toutes les entraves liées à l'exercice de ce noble métier. Malheureusement, il y a encore des gens, des personnes et même des responsables du mouvement estudiantin qui pensent à cette catégorie de correspondants de presse de la wilaya de Tissemsilt. Un premier signe de reconnaissance du 4e pouvoir, auquel le président de la République a promis la liberté d'expression dans une Algérie digne et forte et la dépénalisation des délits de presse. L'Alliance pour le renouveau estudiantin national, Aren, du centre universitaire de Tissemsilt a célébré la Journée internationale de la liberté de la presse, en invitant les universitaires ainsi que la presse écrite de la wilaya de Tissemsilt, pour un débat sur la profession. Les intervenants se sont relayés pour traiter de l'éthique et de la déontologie de la profession et de la liberté, tels étaient les thèmes traités par les universitaires et les correspondants de presse, ainsi que d'autres problématiques qui interpellent la presse. L'Alliance pour le renouveau estudiantin national du centre universitaire de Tissemsilt appelle à l'annulation du caractère pénal des délits de presse. Dans une déclaration rendue publique, hier, à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, l'Aren a plaidé, en effet, pour la suppression de toutes les lois restrictives des libertés et l'arrêt de toutes les poursuites judiciaires contre les journalistes. «La presse est l'un des piliers du système démocratique et un moyen de lutte contre la corruption et pour la réalisation du développement. Tout manque de professionnalisme de la presse ne justifie pas le recours à des lois répressives et la multiplication des poursuites judiciaires contre les journalistes», une presse libre et une justice indépendante. Selon l'Aren, le passage à une presse plus professionnelle ne se réalisera pas par le harcèlement moral sur des journalistes. «L'amélioration du rendement de la presse algérienne et sa professionnalisation passent par la formation des journalistes, pour leur permettre d'accéder librement aux sources d'information et la multiplication des sources», a souligné l'Aren. La démocratie, ajoute l'organisation, exige l'encouragement d'une presse d'investigation. Le collectif des correspondants de presse de la wilaya de Tissemsilt, marquera une halte pour relever la situation de la presse en Algérie face aux nombreuses tentatives de la museler. La demi-journée a été animée, en plus par des universitaires du centre universitaire de Tissemsilt, mais aussi par les représentants des quotidiens tels le Carrefour d'Algérie, Ouest Tribune, La Nouvelle République, DK News, Ouest-Info, la Voix d'Oranie, Echourouk et Ennahar. Lors de cette grande collation à l'initiative des organisations de l'Aren du centre universitaire de Tissemsilt, les correspondants de la presse locale ont été honorés à l'occasion du 23e anniversaire de la Journée mondiale de la liberté d'expression et de la presse. C'est ainsi que différents cadeaux symboliques ont été offerts aux correspondants. Un hommage particulier a été ainsi rendu aux différents journaux de la presse algérienne présente dans la wilaya de Tissemsilt. Ainsi, tous les gens du métier de journalisme n'ont fait qu'apprécier ce beau geste qui démontre par là même, la solidarité de tout le corps de la presse qui a toujours respecté la déontologie du métier, en relatant les faits et les évènements divers en toute âme et conscience. Toujours est-il, qu'au vu de l'exercice de cette profession, beaucoup reste à faite pour les journalistes et autres correspondants, qui manquent d'un grand nombre d'appuis, pour réussir à informer les citoyens, comme il se doit vu les difficultés rencontrées dans le cadre de l'accomplissement de leur noble mission, par crainte de poursuites judiciaires, et ce, dans l'attente de la concrétisation de la dépénalisation des délits de presse, comme annoncé par le président de la République. Par ailleurs, un grand nombre de représentants de la presse régionale ou nationale, la majorité des titres étant en effet représentés au niveau de la wilaya, se plaignent de salaires insuffisants, ce qui cause de nombreuses complications dans la vie quotidienne, bien que leur volonté de donner toujours plus reste inaltérable. A ce titre, et en cette occasion, ils lancent un appel en direction de tous leurs patrons, les priant de réviser la question des salaires de leurs employés, ce qui leur permettra de poursuivre leur tâche dans les meilleures conditions possibles. En guise de clôture, les organisateurs de ce rendez-vous journalistique, quelques figures réputées par leur plume et leur longue et riche expérience ont été récompensées, on cite entre autres Abed Meghit, Youcef Achira, Zaffer Ahmed et Tebbak Abdelkader .... Enfin, c'est dans un climat bon enfant et de retrouvailles que cette Journée s'est déroulée. La liberté de la presse est considérée comme une pierre angulaire des droits de la personne et comme une assurance que les autres droits seront respectés. Elle favorise la transparence et une bonne gouvernance et représente, pour la société, la garantie que régnera une véritable justice. La liberté de la presse et les cultures sont une condition menant à une compréhension et à une coopération durables. Aux pires moments de l'histoire de notre pays, des femmes et des hommes, armés d'une plume et beaucoup d'engagement, ont payé le prix fort pour leurs convictions inébranlables à travers le combat qu'ils ont mené. Le lourd tribut payé par la profession, durant la décennie noire, est inoubliable. A nous, de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à rendre possible et réelle cette ère de liberté d'expression que nous vivons aujourd'hui. Grand hommage aux femmes et hommes, les combattants de la plume, ceux qui sont éteints pour que nous soyons éclairés, ceux qui ont donné leur vie en exerçant le noble et difficile métier d'informer à l'instar de Tahar Djaout, Smail Yafssah, et les autres...A signaler qu'une minute de silence a été observée à la mémoire des journalistes ayant perdu leur vie dans l'exercice de leur fonction ainsi au regretté professeur Mustapha Chettouhi, directeur des études à l'Institut des sciences juridiques et administratives au centre universitaire de Tissemsilt. Le défunt est décédé suite à un accident de la circulation à Chiffa dans la wilaya de Blida. Signalons que les journalistes et les correspondants de presse de la wilaya de Tissemsilt, souhaitent à L'Alliance et pour l'Aren du centre universitaire de Tissemsilt et à leur tête M. Farlou Abdelkader, une bonne continuité dans leurs tâches. La wilaya de Tissemsilt compte approximativement une vingtaine de correspondants de la presse écrite qui se mobilisent quotidiennement pour informer les citoyens sur tout ce qui intéresse le développement de leurs régions, les faits divers et autres préoccupations les concernant. Mais le plus dur, et au-delà des conditions socioprofessionnelles qui laissent à désirer, ils végètent en majorité ; le correspondant de presse butte sur les sources d'information qui restent cadenassées voire inaccessibles. Tous ces paramètres concourent à rendre sa vie quotidienne faite de stress et de pression. Les gens de la presse servent de relais entre les responsables et les administrés. Enfin, cette marginalisation de la corporation de la presse n'atténuera point la poursuite de la persévérance pour s'imposer comme un élément incontournable dans l'échiquier local, tout en préservant le droit du citoyen à l'information qui demeure l'essentiel même de ce noble métier. Pénible. Ingrat. C'est en ces termes que qualifient les correspondants de presse de la wilaya de Tissemsilt leur métier en ce 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de la presse. C'est une occasion de se rappeler qu'être un correspondant de presse est synonyme de précarité. «Des correspondants perçoivent une modique somme de 2 000 à 4000 DA en guise de salaire mensuel», dira un correspondant.


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