Algérie

Les journalistes de la radio réclament le retour à la mission de service public


Les rédactions des trois chaînes de la Radio nationale et celle de Radio Algérie internationale (RAI) se sont réunies, mercredi, en assemblée générale pour désigner des délégués qui  doivent se rencontrer dans les prochains jours pour élaborer une plateforme commune de revendications à soumettre à la direction générale. Selon des sources informées, les journalistes de la radio, qui disent n’être pas en guerre contre Tewfik Kheladi, directeur général de la radio, réclament le retour à la mission de service public de ce média, mission abandonnée ces dernières années au profit de la propagande gouvernementale.

 Ils exigent des hausses de salaire de l’ordre de 50% avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. «Nous refusons l’augmentation de 25% des salaires décidée dernièrement. C’est insuffisant», nous a-t-on déclaré. Le système de gestion des stages de formation, tant en Algérie qu’à l’étranger, doit, selon eux, être complètement revu. «Nous voulons un système transparent. Il est important d’en finir avec ce système injuste qui favorise, à chaque fois, les personnes réputées proches des directeurs de chaîne ou de la direction générale», a-t-on souligné. Les journalistes appellent les responsables de la radio à cesser les harcèlements et les pressions morales contre leurs collègues. Situation née depuis le début de la contestation au 21, boulevard des Martyrs et l’organisation de deux sit-in. «Nous demandons également la levée de sanctions imposées à des responsables de rédaction et la réintégration à leur poste. C’est une condition indiscutable», a-t-on insisté. Il s’agit de Hassiba Kechroud, rédactrice en chef à la Chaîne I, de Mohand Saïd Bensekheria, directeur de l’information à la Chaîne II, de Merouane Lounès et Mohamed Selhani, responsable à la Radio internationale. «Je n’ai pas démis des responsables parce qu’ils ont refusé de sanctionner des journalistes, mais parce qu’ils ont refusé de remplir leur plan de charge», a déclaré Tewfik Kheladi, dans une précédente déclaration à El Watan Week-end. La raison du limogeage de M. S. Bensakhiria de son poste serait liée au nouvel organigramme, à l’étude au niveau du gouvernement, prévoyant un nouveau poste d’assistant du directeur général chargé de la promotion de la langue amazigh. «Ce poste aux avantages multiples fait courir plusieurs responsables. Tous les moyens sont bons pour éliminer les ‘‘adversaires’’», a-t-on observé.                           
 
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