Les journalistes de la radio dénoncent la censure

Des journalistes de différentes chaînes de radio ont tenu, hier, un sit-in devant le bâtiment abritant la Radio algérienne pour "dénoncer la censure", "défendre le service public" et réclamer "une couverture équitable" des sujets d'actualité nationale, notamment les marches du mouvement populaire. En scandant "Idhaâa taâ chaâb" (La radio appartient au peuple) et "Khidma oumoumia, idhaâa horra" (Service public, radio libre), une vingtaine de journalistes et de techniciens des quatre chaînes de radio publiques ont, lors de ce rassemblement, réitéré leur attachement au droit d'assurer une couverture équitable des événements. "Nous ne sommes pas une radio de propagande.Tout autant que la couverture de l'élection présidentielle, nous ne pouvons négliger les millions d'Algériens qui sortent dans les principales villes du pays pour exiger un changement radical du système et l'émergence d'un Etat démocratique", a indiqué, dans ce sens, un journaliste manifestant. Les protestataires ont, en outre, mis à profit ce sit-in pour exprimer leur solidarité avec la journaliste de la Chaîne III et secrétaire générale de la section syndicale de la radio, Hafida Hamouche, qui avait été suspendue par l'UGTA.


A. R.