Algérie

Les joueurs s'inquiètent pour leur argent



C'est "le" sujet de discussion entre les joueurs. Et même entre joueurs et membres des staffs technique et administratif. L'argent. Ou plutôt les salaires en retard. Les sept salaires en retard.Bien qu'évitant au maximum d'évoquer ce problème en externe, de peur de se voir catégoriser de "mercenaires pensant seulement au fric au moment où des gens meurent du Covid-19 et d'autres n'ont même plus de quoi subvenir à leurs besoins", les membres du vestiaire mouloudéen harcèlent presque au téléphone quelques responsables du club, les questionnant (pratiquement) au quotidien à ce propos.
"Les joueurs sont intelligents. Ils savent qu'il est préférable d'éviter ce sujet dans la presse ou sur les réseaux sociaux. Ils ne veulent surtout pas se mettre le public à dos, notamment en cette période très délicate où ils passent pour des privilégiés comparativement à ceux qui ont perdu leur travail journalier. Mais, en interne, ça ne parle que de ça.
J'ai personnellement eu un cadre de l'effectif au téléphone tout récemment. Il n'avait presque plus le moral d'attendre encore pour percevoir, en fin de compte, un demi-salaire ou une simple prime", confirmera, d'ailleurs, un habitué des lieux. N'ayant pas de liquidités sous la main, surtout avec l'urgence de régler l'affaire Cavalli sous peine de sanctions de la FIFA, la direction oranaise semble avoir trouvé une (petite) parade pour calmer, un tant soit peu, ses joueurs.
S'étant mis d'accord avec le CSA de Tayeb Mehiaoui pour bénéficier d'une partie de la subvention étatique versée dernièrement au club, les responsables du Mouloudia envisageraient de remettre à chaque élément de l'équipe professionnelle une prime de 20 millions de centimes "pour passer la fête de l'Aïd".
"La direction ne pouvait faire mieux avec à peine 500 millions de centimes. Elle pouvait, toutefois, avancer cette prime aux premiers jours du Ramadhan. Avant que les joueurs ne commencent à insister sur leur argent", commentera encore un autre habitué du vestiaire oranais.

Rachid BELARBI


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