Les joueurs en grève

Contre toute attente, la reprise des entraînements n'a pas eu lieu hier comme cela était prévu au préalable, en raison d'un mouvement de grève déclenché par les joueurs qui réclament toujours des salaires impayés. Face à cette situation, la direction du club a dépêché hier un huissier de justice qui a rédigé le constat sur les lieux tout en mentionnant nommément les absents.Selon une source digne de foi, la direction soupçonne certains joueurs instigateurs d'être derrière ces grèves à répétition. "On va exclure six joueurs définitivement du club. On refuse le chantage. Pour le moment ils n'ont rien ramené au club. Pourquoi ils perturbent l'équipe ' On en a marre de ces grèves, ils ont perçu toutes les primes, il reste juste quelques salaires qu'on payera dès que les caisses seront renflouées. D'ailleurs, l'argent de la mairie sera réceptionné le 20 juillet. Donc, pourquoi veut-on déstabiliser l'équipe '", dira un responsable du club qui a requis l'anonymat.
Cependant, l'Entente, accrochée chez elle au stade du 8-Mai-45 jeudi soir par le CRB lors de la 30e journée du championnat de Ligue 1, maintient toutes ses chances de remporter le titre. Les Sétifiens totalisant 60 points contre 57 pour le CRB qui compte un match en retard face à la JSK à domicile. D'ailleurs, l'entraîneur Nabil El-Kouki est optimiste pour l'avenir. "On a joué face à une très bonne équipe du CRB. On a créé beaucoup d'occasions qu'on n'a pas pu concrétiser en raison d'un manque de réalisme et de concentration devant les buts. J'estime que mes joueurs ont réalisé un bon match.
J'aurais souhaité remporter la partie et prendre une avance directe sur notre poursuivant. On reste toutefois premier et leader du championnat. On se défendra jusqu'au bout malgré le fait que mes joueurs sont exténués, voire carbonisés", dira-t-il. Et d'ajouter : "Le turn over n'est pas possible malgré le fait de jouer à 21h. C'est impossible de demander aux joueurs de faire plus. Ils sont presque saturés, car ils jouent chaque trois ou quatre jours en pleine période estivale. Il faudrait trouver une solution à cette situation qui n'arrange pas trop le football national. Il est pratiquement impossible de développer un beau football dans l'état actuel des choses.
Autant trouver au plus vite une solution qui ne pénalisera personne." El-Kouki s'interroge déjà sur la date du prochain match de son équipe face au MC Oran. Un rendez-vous qu'il veut négocier positivement pour garder sa place de leader. Un défi très difficile pour les camarades de Amoura qui commencent à montrer des signes d'essoufflement inquiétants, à huit journées de la fin du championnat, prévue selon le LFP le 21 août.

RACHID ABBAD