Algérie

Les joueurs de nouveau en grève



Au Mouloudia d'Oran, même les lendemains de victoire sont des lendemains qui déchantent. Preuve en est, e débrayage qu'a connu le groupe professionnel hier matin, à l'occasion de ce qui devait être une reprise de l'entraînement collectif, au lendemain du succès face à l'ASO Chlef.Alors qu'était programmée une séance légère au stade Ahmed-Zabana, les joueurs ont, en effet, surpris leurs staffs technique et médical en se présentant en tenue de ville et en refusant de se changer pour entamer ladite séance. Les coéquipiers du gardien de but et capitaine Oussama Litim ont même pris place dans la salle des vestiaires réservée habituellement aux conférences de presse d'après-match pour évoquer les raisons qui les ont poussés à agir ainsi.
Au dernier moment, les joueurs du Mouloudia ont fait machine arrière, préférant sans doute ne pas parler sous l'effet de la colère et ne faire aucune déclaration à chaud aux représentants des différents organes de presse et médias présents. La cause principale de ce mouvement de grève demeure, cela dit, le non-payement des arriérés de salaires que le vestiaire mouloudéen attend depuis déjà quelques mois.
Une grève similaire avait, rappelons-le, déjà altéré la préparation du match face au MCA il y a quelques jours seulement. Arrivé en urgence au stade Ahmed-Zabana pour contenir la colère de ses joueurs, le président Tayeb Mehiaoui leur avait alors promis de leur verser les primes en retard ainsi que quelques salaires "dans les jours suivants". Depuis, les joueurs ont certes perçu 15 millions de centimes, représentant deux primes de match, sans pour autant toucher leurs salaires respectifs.
D'où cette seconde grève en moins de deux semaines. Absent hier, le premier responsable du club devrait se présenter à l'entraînement de ce matin afin de contenir la colère de ses joueurs, d'autant plus qu'un périlleux déplacement attend les Rouge et Blanc d'El-Hamri demain vers Alger pour y défier l'USMA mardi. Un lendemain de grève. Ce qui n'est jamais bon signe. Ni enchanteur.

Rachid BELARBI


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