Les jeunots n'ont plus le droit à l'erreur

La sélection algérienne de football des moins de 20 ans doit impérativement battre son homologue égyptienne aujourd'hui au stade Omar-Oucief d'Aïn Témouchent (20h30) pour espérer une qualification aux demi-finales du 18e championnat d'Afrique des moins de 20 ans qui se poursuit dans l'ouest algérien.
Tenus en échec par le Bénin (0-0) samedi passé en match d'ouverture (groupe A), les Algériens n'ont plus le droit à une autre contreperformance, d'autant plus que l'adversaire du jour se présentera sur le terrain revigoré par sa victoire face au Ghana (2-1) un des favoris en puissance pour le sacre final lui ayant permis de prendre d'emblée les commandes de son groupe. L'entraîneur national, Jean Marc Nobilo, le sait pertinemment, et il s'attend pour cela, à une réaction positive de la part des siens. Et s'il leur avait accordé des circonstances atténuantes à la suite du nul concédé contre le Bénin, estimant qu'ils étaient «tétanisés par l'ambiance ayant régné dans le stade», il ne leur donnera, cette fois ci, aucune excuse si par malheur, ils échouent dans leur mission. Toutefois, le technicien français est tenu, lui aussi, de revoir sa copie, car le onze auquel il a fait confiance samedi passé n'a pas été vraiment convaincant, selon les spécialistes qui pensent notamment au milieu de terrain, complètement effacé, en première mi-temps en particulier. L'attaque, le maillon fort de l'équipe nationale avant ce tournoi, selon Nobilo lui-même, devrait également connaître quelques changements, avec l'incorporation du joueur de l'USM Alger, Zineddine Ferhat, dont la non-titularisation face aux «Ecureuillons» a suscité la polémique. Les joueurs confiants L'aspect psychologique sera également déterminant dans cette partie. Les coéquipiers du défenseur central, Mokhtar Toumi, désigné meilleur joueur de la rencontre d'ouverture, sont tenus de bien se comporter face à la grosse pression du public. Un facteur qui a été pour beaucoup dans leur premier semi échec, selon leurs déclarations, et celles de leur entraîneur également. Il est vrai, la quasi-totalité des joueurs de la sélection ne sont pas habitués à évoluer devant des gradins archicombles comme ça été le cas samedi passé, mais ils doivent s'attendre à ce que l'ambiance soit plus «électrique» face aux «Jeunes pharaons», notamment au vu de la rivalité sportive existant entre les deux formations. Un détail important qui pourrait déterminer le résultat de cette affiche, bien qu'en se référant aux propos des joueurs algériens, ces derniers assurent s'être «acclimatés» à l'ambiance du stade de Témouchent, comme pour promettre un tout autre visage. L'attaquant de l'ASO, Zakaria Haddouche, le confirme d'ailleurs, en déclarant à l'APS, à l'issue de la précédente rencontre, que «face à l'Egypte, ce sera un tout autre match». Cette affiche sera précédée par le match Ghana'Bénin à partir de 17h30. Mise en vente de 10 000 billets Pour cette rencontre, dix mille billets d'accès au stade Omar-Oucief ont été mis en vente, hier matin, par l'administration de l'office omnisports, a-t-on appris du directeur de l'office. Pour faciliter l'opération de vente des billets cédés à 50 dinars l'unité pour les rencontres devant opposer, successivement, le Bénin et le Ghana (17h30), et l'Egypte et l'Algérie (20h30), les responsables du stade ont procédé à l'ouverture de quatre guichets au niveau de l'office. «Chaque personne peut acquérir au maximum quatre billets pour réduire tout risque de vente au marché noir», a précisé M. Abdellaoui, directeur du stade. Dès les premières heures de la matinée, un grand engouement a été relevé au niveau des points de vente où de nombreux supporters des «Jeunes verts» étaient présents pour acquérir les billets donnant accès, surtout, à la rencontre Algérie'Egypte. Le même responsable a également précisé qu'une troisième porte d'accès au stade, le jour du match pour mieux canaliser le flux des spectateurs. «Nous avons réservé, par ailleurs, un accès spécial aux familles au niveau de la nouvelle piscine du stade», a encore indiqué M. Abdellaoui.